Espace Culturel E. Leclerc – portecôté


Rencontre-débat – Le 12 janvier

La prochaine rencontre/débat avec Françoise Cloarec, pour son roman « L’indolente » (Stock), aura lieu le jeudi 12 janvier, à 19 h 30, rencontre suivie du vernissage de l’exposition des peintures de l’auteure, « Double regard ».

Cocktail « galette ». Nombre de places limité. Réservation à l’accueil du magasin, ou au 02 54 56 28 70.

Françoise Cloarec offre un roman/documentaire qui confine à l’enquête psychologique -tout comme elle le fit dans son roman « Séraphine ». Elle s’immisce avec talent dans la relation qui unit durant cinquante ans le peintre Pierre Bonnard à celle qu’il allait représenter à l’infini, Marthe de Méligny.

Il y eut de la passion entre ces deux-là – en témoignent ces représentations de l’amante « longuement photographiée, peinte, gravée, sculptée », essentiellement à sa toilette, accroupie dans un tub, alanguie dans une baignoire, ou debout près du canapé rose, dans une nudité affolante, parfaite, désirante.

Mais il y eut aussi, et tout autant, un secret qui ne fut jamais dévoilé au peintre du vivant de Marthe. Car voilà, en quelques secondes, la belle qu’il aborda en sortant d’un magasin s’inventa un prénom, un nom, une situation d’orpheline. Autant dire un destin. Toutes choses qui ne seront révélées qu’à la mort de cette épouse insaisissable, entraînant confusion et procès retentissant.

Dans ce roman l’auteure met aussi en scène l’amitié que le peintre entretint avec son voisin, Claude Monet, et le milieu des galeristes de l’époque. Françoise Cloarec va au-delà des apparences, donne à voir l’inspiration qui guide la main de l’artiste, et surtout nous entraîne dans une réflexion sur le couple et ce qui le fonde, le tient, le fait durer, le rend ici exceptionnel.

Le public ira à la rencontre d’une auteure qui raconte un peintre, qui est peintre elle-même, et qui plus est, psychanaliste. Les éclairages qu’elle donnera sur l’histoire de Pierre Bonnard et sa muse seront forcément essentiels.