Et si chacun lisait davantage en 2024 ?


À lire les derniers sondages, 14 % des Français ne liraient pas du tout ! Or, à l’heure de nouvelles manières numériques qui permettent de se divertir, la lecture demeure une habitude incontournable à l’épanouissement culturel et personnel. À la rédaction, nous y croyons en tout cas. Et de facto, en guise de bonne résolution 2024, nous insérons dans nos pages une sélection de livres, en lien avec le local. De Michèle Dassas à Didier Guénin, en passant par Roland Hodel… Il y a ici l’embarras du choix en termes de bonnes feuilles !

 

Le prix de l’Académie du Maine décerné à Michèle Dassas !
En décembre 2023, Michèle Dassas a reçu le prix de l’Académie du Maine, doté par le Conseil départemental de la Mayenne, pour son dernier ouvrage paru aux éditions Ramsay, Augustine Tuillerie.
Le Petit Solognot : Michèle Dassas, votre dernier livre Augustine Tuillerie vient d’être récompensé. Pourriez-vous nous parler de cet ouvrage ?
Michèle Dassas : Mon livre est consacré à la vie d’Augustine Tuillerie ; l’auteure, sous le pseudo de G. Bruno, d’un manuel scolaire mythique qui a formé plus de trois générations d’écoliers. Paru en 1877 et constamment réédité jusqu’à nos jours, vendu à plus de 8 millions d’exemplaires, ce « petit livre rouge de la IIIème République », comme l’avait surnommé, Mona Ozouf dans les Lieux de Mémoire *, fut utilisé à la fois dans les écoles laïques et les écoles religieuses jusque dans les années 20. Il faisait même encore partie de la bibliothèque de bon nombre d’écoles au début des années 50.

L.P.S. : Qu’avait-il de si extraordinaire ? Et que racontait-il ?
M.D. : Après la défaite de Sedan et l’amputation d’une partie de son territoire, le peuple français se sent humilié. Les directives de l’enseignement public visent à redonner confiance et espoir à la jeune génération et à créer une unité avec la création du « roman national ». Publié en 1877, Le Tour de la France par deux enfants va réussir à merveille ce challenge. En effet, Augustine va imaginer deux petits personnages, auxquels les écoliers vont pouvoir s’identifier, André et Julien, deux orphelins lorrains qui désirent rester français et vont faire le tour de la France pour retrouver leur oncle. Ce sera l’occasion de découvrir des régions magnifiques, les hommes illustres qui font la renommée de la nation, l’industrie florissante, les monuments et œuvres d’art, les richesses de ce pays dont les enfants peuvent être fiers. Le génie d’Augustine résidait dans sa grande connaissance de la psychologie des enfants et elle a su les intéresser par un récit captivant qui leur apprenait l’histoire, la géographie, le français, la morale et même l’hygiène.

L.P.S. : Pourquoi vous êtes-vous intéressée à ce personnage ?
M.D. : En classe de CM1, nous avions lu quelques passages de ce livre qui m’avait laissé un souvenir impérissable. Quand j’ai appris que l’auteur était une femme et qu’elle avait dû se cacher derrière un pseudo, j’ai désiré en savoir plus. Ce que j’ai découvert m’a passionnée, car Augustine avait eu une vie extrêmement romanesque.

L.P.S. : Quelles ont été vos sources ?
M.D. : En plus des recherches habituelles, j’ai réussi à retrouver la correspondance inédite d’Augustine et celle de son cousin et futur mari, le philosophe Alfred Fouillée. À travers plus de 600 lettres, j’ai pu m’imprégner de ce que furent leurs vies, de leurs préoccupations, de leurs projets, espoirs et déceptions, de leurs bonheurs et malheurs.

L.P. S. : J’imagine que cette distinction dans le pays natal d’Augustine Tuillerie vous a particulièrement touchée ?
M.D. : C’était un grand moment de bonheur et d’émotion de pouvoir célébrer Augustine, en cette année centenaire de sa disparition, et de la faire découvrir aux nouvelles générations.

L.P.S. : Je crois savoir que votre livre Augustine Tuillerie a été très bien accueilli par la presse nationale. Allez-vous continuer à en faire connaître l’héroïne ?
M.D. : En effet, j’ai eu la chance d’obtenir une belle couverture médiatique pour cette biographie. J’ai l’intention de continuer à donner des conférences sur cette femme admirable et sur son œuvre ; l’occasion également de parler de deux grands philosophes, aujourd’hui oubliés : son mari, Alfred Fouillée et son fils Jean-Marie Guyau, considéré comme le Nietzsche français.

* (Collectif sous la direction de Pierre Nora).

 

« Outre Loire, en marche… », nouveau livre de Didier Guénin
Ce troisième opus de Didier Guénin retrace sa remontée de la Loire, à pied. Une marche de 1 181 km qui prend sa source dans un rêve d’enfant.
Comment est née l’idée de ce nouvel ouvrage ? Didier Guénin, conseiller municipal d’opposition de Romorantin mais pas que, s’est remémoré : « Cela faisait des années que je caressais le rêve d’un jour remonter la Loire à pied, de Saint-Nazaire au Mont Gerbier de Jonc. Je ne saurais dire avec précision quand réellement est née la pensée consciente de cette marche. Elle s’est installée et a pris toute l’ampleur que prennent les rêves impossibles, revenant comme une ritournelle. Un jour, un jour lointain, un jour… peut-être. Une promesse impossible, un rêve que l’on entretient pour se donner du baume au cœur. » Puis, un jour, à Saint-Brévin-les-Pins, à la pointe du Nez-de-Chien, Didier Guénin s’est trouvé à l’endroit où la Loire se jette dans l’Atlantique. Quelques semaines plus tard, il acheta une paire de chaussures de marche ! Didier Guénin a ainsi marché durant 1 181 km sur 45 étapes d’une trentaine de kilomètres, le long de la Loire, de Saint-Brévin au Mont Gerbier de Jonc. Le soir, il écrivait, mêlant dialogue avec ses douleurs de marcheur, descriptions de son parcours, introspections personnelles, réflexions humanistes ou pensées en direction du respect de la planète. Didier Guénin poursuit et invite à la lecture : « Ce livre est une ode à la vie et une déclaration d’amour à la Loire qui me fascine depuis mon enfance. Du pont de Blois et de celui d’Orléans, je voyais défiler les eaux larges du fleuve vers l’Atlantique, vers l’immensité océanique aux routes légendaires, vers les Amériques, l’empire Inca, les temples Mayas, vers les terres andines qui s’étendent de l’équateur aux confins de l’Antarctique. Adolescent, le caractère sauvage du grand fleuve a conforté ma passion pour la Loire. Insoumise, indomptée. Elle arrache à l’Allier son lit pour poursuivre vers le Nord, jusqu’à Orléans. Et là, enveloppant avec affection ma chère Sologne, la Loire choisit son destin, Blois, Tours, Saumur, accueille les rois et leurs châteaux en son val, puis file sur l’océan vers Nantes et son estuaire. » Et Didier Guénin de conclure : « Ce livre porte témoignage qu’un homme seul, non pas solitaire, mais avec la seule force de son corps et des amitiés qui le portent, est capable de réaliser quelque chose qui le dépasse énormément sans que cela soit une réalisation colossale. Et que cette chose-là soit la plus respectueuse possible de l’environnement. »
Fabien Tellier
Disponible en commande dans toutes les librairies. Outre Loire, en marche… Éditions Vérone, 2023. Tomi Ungerer, la roue de l’énergie. Éditions de la Nuée Bleue, 2011.
Enfant de la distance, Éditions des Presses Universitaires de France, 2008.

 

Une biographie consacrée à Michel de Bourges
Roland Hodel vient de consacrer un ouvrage à “Michel de Bourges, un amour de George Sand”, publié aux éditions La Bouinotte. L’ouvrage, actuellement en souscription, sera disponible le 6 février 2024.
Dès leur première rencontre, George Sand s’éprend de Michel de Bourges. Cet avocat, salué par Victor Hugo et Lamartine, est maître dans l’art oratoire et rude aux positions établies. Il initie la romancière à la politique et l’incite à célébrer le peuple dans ses écrits. Si ce Provençal, venu pour quelques jours à Bourges, invité par son ami Louis Adolphe Brisson, y reste définitivement, George Sand y est pour beaucoup. C’est à partir de Bourges, comme George Sand à partir de Nohant, qu’il construira son destin national. La romancière lui prodigue des conseils et tempère l’ébullition de son esprit. Républicain ardent, Michel se bat pour le suffrage universel et la justice sociale. Leur courte liaison va les marquer durablement. C’est cette fidélité intellectuelle que le livre raconte dans un récit précis et vivant qui se lit comme un roman. On y voit renaître l’exaltation d’une époque enflammée par les passions politiques qui a su poser les termes d’une réflexion étonnamment actuelle.

À propos de l’auteur :
Agrégé de lettres modernes, Roland Hodel a été professeur, proviseur, inspecteur d’Académie. Puis il est entré dans la carrière préfectorale en exerçant les fonctions de préfet du Jura, du Cher et du Gard. À Bourges, il a pu enrichir sa connaissance de la terre de Berry, de ses habitants, de ses ressources, de son histoire et de ses figures d’exception.
Commande possible dès à présent auprès des éditions La Bouinotte, 26 rue de Provence 36000 Châteauroux.

 

L’univers romanesque de Jean-Pierre Portevin sur Internet
Jean-Pierre Portevin est un Romorantinais qui a toujours consacré un temps important de sa vie à l’écriture. Auteur d’une trilogie de fantasy publié aux éditions Astralabe, «Le souffle d’Askat», il couve sous sa plume de nombreux projets littéraires. Afin de faire part de ses nouveautés à ses fidèles lecteurs et de se faire connaître auprès de nouveaux, il vient de lancer un site Internet des plus complet.
« Mes enfants, versés dans les nouvelles technologies, m’ont construit une plateforme de communication des plus professionnelles, remplaçant ainsi un premier site Internet assez basique qui a fait son temps. » Désormais, sont accessibles en ligne les résumés de son cycle de fantasy déjà édité « Le souffle d’Askat » et ses récits, SF ou issus d’une narration plus classique, en cours d’écriture ou en voie d’édition : « Je n’irai pas à Compostelle », Alain et l’autre », « Le trésor de sir Réginald », « Le crieur d’Orion », « Laurick et les 4 royaumes », « Les chevaliers de Katogha » et « Je laisse le vent ». Les utilisateurs d’Internet peuvent également lire gratuitement son tout premier roman, « Mo’fant », mis en ligne chapitre par chapitre chaque lundi. Jean-Pierre Portevin donne ainsi rendez-vous sur le Net à tous ceux qui le connaissent et à ceux qui ne le connaîtraient pas encore. Rappelons ci-après son investissement dans le monde de l’éducation, du social et du théâtre. Après ses études d’Histoire, il est devenu, en 1981, coopérant en Afrique en tant qu’enseignant en histoire durant deux ans dans un collège catholique pour filles du nom de Mo’fant, titre de son premier roman. Puis il fut professeur d’histoire au collège Notre Dame de 1984 à 2020 ainsi que responsable du Secours Catholique jusqu’en 1994. Il a fondé avec l’Abbé Leroux, en 1999, l’association d’ateliers de théâtre Viens, Regarde, Participe (VRP). C’est alors pour un collectif de 50 acteurs que sont écrites pièces et comédies musicales. De nombreux sketchs satiriques sont ensuite joués en solo. ll s’est par ailleurs impliqué dans l’animation pastorale et l’administration du site Internet de la paroisse. Parler avec M. Portevin le temps d’une interview donne le vertige face à tant d’imagination et de styles, du space-fantasy au récit social empreint d’humour ; des mondes merveilleux intergalactiques jusqu’à notre bonne Terre !

Fabien Tellier

https://jpportevin.fr/
En vente dans toutes les bonnes librairies et sur le site de l’éditeur, version papier ou numérique : Le souffle d’Askat T1 : Aïwendil le brave ; Le souffle d’Askat T2 : Le vent du Moundaÿ ; Le souffle d’Askat T3 : Le sang du drak.

 

Un premier recueil de poésies pour la jeune Fiona Jacquin
Fiona Jacquin, Romorantinaise de 16 ans, a toujours ressenti une affinité avec l’écriture.
En primaire, elle aimait l’exercice de la rédaction. Après les devoirs du collège faits le soir, elle aimait composer des poèmes. Aujourd’hui lycéenne à Blois dans l’établissement Augustin Thierry en vue de l’obtention d’un double bac Français-Espagnol, Fiona, toujours très impliquée dans ses études chronophages, a sauvegardé l’habitude d’écrire le soir. De son inspiration nocturne, un recueil va bientôt voir le jour : « Éclat de lune éphémère ». Il se divisera en trois parties : Éveil et exploration ; Résilience et croissance ; Amour, relation et acceptation. Il est question de la sensation d’être soi, des évolutions des sentiments et du corps croissant, mouvant comme les multiples faces de la lune. Les strophes immergent le lecteur dans des rimes intimes qui décrivent un monde luminescent à contempler dans un entre-deux évanescent. Voici un extrait d’un instant poétique pris sur le vif : “Au cœur du temps qui se dévoile, un poème tisse l’étoffe d’une étoile. Chasse les nuages sombres du désarroi, Éveille le positif, l’espoir en émoi …” Les lecteurs du Petit Solognot, amateurs de poésie, peuvent participer à une campagne de prévente en ligne. Celle-ci achevée, le recueil sera publié et disponible à la vente aux éditions parisiennes Maïa. Vous pouvez aussi suivre Fiona en ligne sur son Instagram ou sur Booktok, ramification de Tik Tok, où la jeune lycéenne parle de ses inspirations littéraires. Celles-ci sont majoritairement contemporaines. Une de ses égéries est Rupi-Kaur, autrice canadienne née en Inde qui s’est faite connaître en ligne avec des plateformes comme Instagram.
F.T.
Participation à la prévente : http://www.simply-crowd.com/produit/eclat-de-lune-ephemere/
Tik Tok : fj_books
Instagram : fj_books4