Hébergement d’urgence dans le Cher


Compte tenu des températures actuelles, la préfète du Cher Nathalie Colin a décidé d’activer le plan Orsec grand froid.

Ce dispositif national définit les actions à mettre en œuvre sur le plan national et bien évidemment, au niveau local. Les conditions atmosphériques de ce début d’année et notamment ces derniers jours, ont donc déclenché ce dispositif qui porte une attention particulière aux populations vulnérables et notamment celles qui sont sans domicile ou demeurant dans des logements insalubres, mal chauffés ou mal isolés.

L’affaire de tous

Nathalie Colin préfète du cher, rappelait dans sa conférence de presse combien cette aide aux personnes vulnérables est l’affaire de tous ; État, collectivités territoriales, associations diverses d’aide à la personne et bien sûr, les citoyens qui sont invités eux aussi, à cet effort de vigilance et d’attention aux personnes dépourvues d’hébergement stable. « Pour localiser ces personnes les solutions ne sont pas évidentes ; on peut contacter le 115* et il y aura une réponse a la demande ou ; solution plus active, nous allons vers les gens via les maraudes autant qu’on peut le faire. Le rôle des communes c’est aussi de nous signaler ces situations. Ce dispositif répond à trois objectifs :

– Renforcer l’information à la population

– Renforcer la vigilance apportée aux populations les plus fragiles et dépourvues de solution d’hébergement stable.

– Développer notre capacité d’accueil pour ces hébergements d’urgence ».

En terme de capacité d’accueil, ce dispositif dispose dans différentes structures associatives ou autres (Secours Catholique, le Relais, l’association Saint François, le Foyer de jeunes travailleurs par exemple) de places d’urgence (56 ouvertes à l’année, plus 30 dans le cadre grand froid soit 86 places, offre portée à 96 en début d’année et 108 pour cette dernière période de froid intense. Ce dispositif est bien spécifique au plan grand froid. L’accès au logement relève d’une autre action complémentaire qui viendra ensuite.

Un climat de confiance à instaurer

Thierry Bergeron : directeur départemental de la cohésion sociale et protection des populations : « c’est un travail qui s’effectue tout au long de l’année où s’instaure un climat de confiance sans lequel rien ne pourrait être construit. Ces personnes qui se sentent exclues de la société mettent les barrières qu’elles peuvent entre elles et le milieu social qu’elles considèrent les avoir rejeté. L’enjeu est d’identifier les lieux où ces personnes pourraient s’abriter et tous les lieux sont possibles. Derrière chaque personne à la rue, il y a un parcours de vie et une situation individuelle faits de ruptures successives, de rencontres malheureuses, créant une approche singulière et individuelle où nous devons répondre par une situation temporaire mais adaptée ».

David Souchet : Directeur de l’association Le Relais « On a réussi a convaincre les personnes que l’on a identifié que par ce grand froid, il était vital pour elles de venir dans les locaux mis a leur disposition. Ce n’est pas évident car certaines refusent. 22 personnes à la maraude dans la nuit du 2/3 janvier à Bourges. On peut aussi aller chercher des personnes avec des taxis ou autre et on travaille avec nos partenaires comme à Vierzon par exemple ».

Malgré l’augmentation de ces populations fragiles (+15% par rapport à l’an dernier), la volonté préfectorale de ne laisser personne dans la rue est bien réelle d’autant, qu’avec cette chute brutale des températures, les risques sont évidemment plus lourds de conséquences.

Jacques Feuillet

*Pour toute situation de détresse il est rappelé de faire le 115 (appel gratuit).