Indre : Les salariés d’Alvance Wheels seront fixés le 21 décembre


Après plusieurs reports de décision, les quelques 280 salariés de l’usine de fabrication de jantes, à Déols, devaient avoir une réponse quant à la survie du site. Un renvoi, à quelques jour, de Noël qui pourrait être un vrai cadeau pour de nombreuses familles indriennes, mais pas pour toutes.
Le tribunal de commerce de Paris devait prendre une décision, la semaine dernière, quant au sort de l’usine Alvance Wheels de Déols, en redressement judiciaire depuis le 23 avril dernier. En cette fin novembre, les 280 salariés ballottés depuis plusieurs mois s’attendaient au pire. Dans l’industrie, même avec un bon dossier … Les annonces de soutien financiers apportés par la Région Centre-Val de Loire qui s’engageait, à hauteur de 5 millions d’euros, et de Châteauroux métropole, pour 150 000€ , avaient cependant suscité une lueur d’espoir. D’autant que le dernier report, celui prononcé le 9 novembre dernier, avait été sollicité pour affiner une nouvelle proposition de reprise par Saint-Jean Industries. Pas encore de résolution du problème puisque le tribunal de commerce a remis au 21 décembre sa décision. L’industriel aurait « sollicité un report d’un mois pour finaliser son offre et lever les conditions suspensives.. » Une non-décision considérée pour beaucoup comme une bonne nouvelle : une offre de reprise concrète est plutôt positive. Pourtant, il semble que cette offre toute miraculeuse soit-elle soit accompagnée d’un PSE. Ce serait une centaine de salariés qui passeraient ainsi à la trappe, sans trop connaître, pour l’heure, les critères de « sélection » ! Et c’est bien ce qui gêne Anthony Babarczi, le responsable du syndicat CGT du site ; « Nous sommes méfiants quant à cette reprise mais surtout déçus. Même s’il est envisagé de rembaucher 200 personnes dans les années à venir, la centaine de départs prévus dans les semaines qui viennent sont difficiles à avaler. » explique-t-il quelque peu amer alors qu’il suffirait d’avoir « des volumes tout de suite » pour pérenniser l’usine de la bordure castelroussine.
Pour le syndicaliste, ces départs plus ou moins volontaires, ont bel et bien été pris en compte dans les propositions des divers intervenants. Par exemple, voté à l’unanimité par les membres de la Commission Permanente l’intervention régionale globale était certes de 5 millions mais sujette à conditions. Tout d’abord, 2 millions d’euros devraient être directement injecté dans le capital d’Alvance Wheels « afin de participer directement aux indispensables travaux de modernisation industrielle ». Les 3 millions restants doivent constituer « une avance remboursable apportée aux repreneurs. » Par ailleurs, la Région estime « incontournable que les groupes automobiles français commandent auprès d’Alvance Wheels pendant une période de trois ans minimum une partie significative des jantes qu’ils montent sur les véhicules » mais aussi que le fonds Avenir Automobile (composé des deux constructeurs et de BPIfrance) vienne au capital d’Alvance Wheels à hauteur de 15 millions d’euros ainsi que demandé par le ministère de l’économie. »
Dans cette période délicate, s’il est accepté par le tribunal de commerce de Paris, le beau « projet, innovant, porté par un industriel sérieux » devrait être favorablement accueilli par les salariés berrichons.

F. S.