Désertification médicale : épilogue Debuire


Le conseil communautaire du 24 novembre aura sans doute permis d’apposer un point final sur un départ qui avait provoqué moult cris d’orfraie.
Outre un débat d’orientations budgétaires présenté par la majorité et un brin contesté par les oppositions installées dans leur rôle récriminant, la réunion de l’intercommunalité le 24 novembre en fin de journée à la Pyramide a été l’occasion de crever l’abcès une nouvelle fois concernant le départ de la ville de Romorantin du Docteur Debuire. L’histoire aura nourri le moulin des critiques, la rumeur d’un supposé arrachage d’affiches et autres épopées rocambolesque serinées, sans parfois que personne n’ait réellement vu quoique ce soit de ses propres yeux … Alors, plutôt que la palabre, le fantasme et la chicane, la question fut une énième fois concrètement posée en conseil. Le maire adjoint Bruno Harnois, médecin homéopathe dans la vie, est encore monté au créneau, coupant court aux ragots, s’adressant aux conseillers d’oppositions présents (Didier Guénin (PS, groupe “Un avenir pour Romo”), Dominique Giraud et Claude Naudion (groupe Ensemble pour Romo, DVD); sans Yannick Cordonnier et Anicette Pauchard (PS, groupe précité) ni Raphaël Hougnon (LR), ni Louis de Redon (DVD)). “Les nuages ne masquent pas définitivement le soleil. Il y a des propos qui sont ténébreux. Nous avons rencontré un couple de médecins généralistes qui risque de s’installer au printemps; des urologues arriveront en janvier. Une cardiologue en provenance de l’hôpital Georges-Pompidou de Paris s’installe à Romorantin l’an prochain. Je suis aussi chargé de mission au Conseil départemental, attaché à la santé, et j’y travaille au quotidien. L’agence d’attractivité (également du Département, ndrl) amplifie nos actions pour attirer de jeunes praticiens. Un dentiste est confirmé au pôle santé. Voilà la réalité !” De concert, Jeanny Lorgeoux, dans son costume et rôle de maire, a enfoncé le clou. “Quand on me téléphone pour me dire que nous avons fait partir le Dr Debuire, alors qu’il a refusé notre proposition de bureau… Ceux qui délaissent leur patientèle, ce n’est pas nous. Le Dr Debuire part parce qu’il veut partir ! Et pour tout vous dire, c’est parce qu’il a été contacté pour s’installer à Neung-sur-Beuvron. La vérité est celle-ci ! ” C’est la vie, comme s’écrirait l’autre. Le chapitre de courroux suivant devrait pouvoir débuter après que le pansement de ce bobo brûlant ait enfin été arraché.
É. Rencien