La Berrichonne de Châteauroux en National, ça c’était la semaine dernière. La Berrichonne de Châteauroux en Ligue 2, ça c’est pour cette semaine. Même s’il faut toujours rester prudent dans un dossier qui est plus une affaire de gestion de crise que de gestion de jeu, le club professionnel de Châteauroux est pratiquement de retour en L2 sans vraiment en être parti… A l’heure où vous lirez ces quelques lignes, les Castelroussins seront fixés. Cependant on peut d’ores et déjà affirmer que presque tous les crampons des joueurs en bleu et rouge sont déjà tournés vers la deuxième division de championnat professionnel. Mais avant ce dénouement que l’on espère favorable, il faut revenir quelques chapitres en arrière.
Au début, il y avait un championnat de Ligue 2 où La Berri avait joué au yo-yo entre le ventre mou et la dernière partie du classement. A la fin, il y eut des matches à la noix ponctués de résultats qui allaient à l’encan. En épilogue, une conclusion en jus de boudin et une descente à l’échelon hiérarchiquement inférieur, le championnat National après une vingtaine d’années passé en L2.
Chacun avait pris acte et fait le nécessaire pour repartir sur d’autres bases, et reconstruire afin de remonter le plus rapidement possible. Pour Thierry Schoen, le président, et Bruno Allègre, le président délégué, la restructuration passait par un changement d’entraîneur, Pascal Gatien (un ex de la maison) prenait la place de Jean-Louis Garcia, par la réduction de l’effectif, pour ce qui concerne l’aspect sportif, et par la mise en sommeil, pour une période indéterminée, du site de La Tremblère, le centre de formation du club berrichon, à partir de la fin septembre. Dans le même temps, une dizaine de salariés voyait leur poste supprimé. Économie, économie …
De fait, à l’issue de la présentation du budget prévisionnel pour la saison prochaine devant la DNCG, le gendarme financier des clubs de foot, les dirigeants sont revenus avec « Bon pour le service » tamponné en haut du dossier. Comme par ailleurs, les remplaçants potentiels de Châteauroux en L2, Orléans et Luzenac, avaient quelques soucis à valider leur monté devant la même commission, et comme Valenciennes (19e de L1), était mal embarqué pour évoluer en L2 la saison prochaine, les Berrichons avaient présenté un plan B, au cas ou …
Si du côté de Luzenac et d’Orléans, les choses n’ont pas trop bougé, ce n’est pas le cas du côté de Valenciennes. Le club nordiste a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce. Effet papillon, le règlement de la Ligue professionnelle indique qu’un club, dans ce type de situation est automatiquement rétrogradé d’un échelon. Soit, pour le coup, en National. Même, il perd son statut de club professionnel …
Et c’est de cette manière que, pour la reprise de l’entraînement, en fin de semaine dernière, joueurs et dirigeants de la Berri étaient en attente d’officialisation. Quelque soit la décision finale cela ne changera pas grand chose à la volonté des instances du foot local qui camperont sur leurs positions, économiques entres autres.
