La Ferté-Beauharnais Ode, Gaïa et Catharsis, reines de Sculpt’ en Sologne


La septième édition de la Biennale de Sculpt en Sologne dont le jardin de sculptures situé cette année dans le parc du château de la Ferté-Beauharnais a accueilli 5000 visiteurs, a fermé ses portes le 19 septembre avec les remises des prix aux œuvres retenues par un jury présidé par Benoît Gayet, président des Artistes Orléanais.
Trois prix ont été remis, ceux des symposiums pierre et bois et celui du jardin. Le prix du symposium pierre dont c’était la première édition, a été attribué à Diane (Adeline Montassier), seule femme parmi les concurrents, pour son œuvre Ode. « Je travaille sur les symboles et j’avais idée de représenter ici l’eau qui est le symbole de la vie, présente dans tous les êtres vivants, explique l’artiste installée en Vendée. J’ai aussi représenté une partie animale et végétale, avec une fleur qui fait ressortir un côté féminin. Je n’ai pas l’habitude de mettre les choses dans des cases car la sculpture peut représenter plein de choses à la fois. Le public a été très touché par ma sculpture, ce qui a été une grande satisfaction pour moi car j’ai atteint mon objectif. Je suis aussi très contente d’avoir remporté le prix car cela montre que nous les femmes pouvons aussi réaliser de belles choses dans la pierre. C’était la première fois que je participais à un symposium où j’étais la seule femme. Même si je suis consciente que la sélection des artistes a été faite selon leurs projets, je trouve cela dommage car les femmes apportent une autre vision. Mais lors du symposium, cela ne m’a pas du tout gêné car il y avait une très bonne ambiance, une solidarité entre nous avec le respect du style de chacun. Les quinze jours ont été très intensifs. Nous avons demandé à l’organisation d’accorder lors des prochaines éditions 5 jours de plus afin de pouvoir souffler, visiter un peu la région, tout en réalisant une œuvre qui nous tient à cœur et aboutie. »

Entraide
Le prix du symposium bois a été remis à Philippe Olive pour sa Gaïa. « Remporter le prix fut pour moi une surprise, indique le sculpteur installé dans le Calvados. Nous étions cinq sculpteurs avec une forme d’expression différente mais avec un travail de qualité égale. Gaïa est une pièce que j’ai créée dans la continuité de mon travail, une représentation très douce, qu’on ait envie de voir et de toucher. Je suis ravi que le jury ait perçu ma démarche artistique. C’est la première fois que je viens à cette biennale et je n’en retiens que du bon. Il y a eu une très bonne cohésion entre les artistes du symposium qui sont devenus pour moi des amis car nous nous sommes entraidés dans un véritable esprit de groupe. Nous avons eu un très bon accueil du public et de l’organisation, ce qui a été très porteur pour notre travail. »

Imaginaire
Quant au prix du jardin , il a été décerné à Vincent Givogre pour sa Catharsis réalisée spécialement pour la Biennale. « Je ne m’attendais pas à remporter le prix, reconnaît ce provençal installé dans le Vaucluse au pied du mont Ventoux et qui a aussi participé au symposium bois. Je suis très heureux et fier car je trouve cette biennale magnifique avec un très bel investissement en amont et un accueil des artistes à la fois chaleureux, individuel et intelligent. J’ai passé de très bons moments avec d’autres artistes.
J’ai choisi de baptiser ma sculpture Catharsis afin de lutter contre l’idée qu’il s’agit d’une pièce mutilée car il s’agit au contraire d’un personnage qui se construit. Les parties manquantes sont les plus abouties car celui qui regarde la sculpture peut les finir par lui-même. Chacun peut interpréter comme il a envie, selon son imagination. Catharsis a un visage très doux qui incite au rêve. Par cette œuvre, j’aimerai faire passer le message que le corps humain puisse être regardé comme quelque chose de naturel, une forme sans projection.
F. M.