La France recrute des MNS : jetez-vous à l’eau…!


Il y a, en France, des professions qui manquent de bras et de jambes, musclées cette fois. Les maître-nageurs en font partie. S.O.S.
En plus de la restauration, du bâtiment, des services à la personne, et bien d‘autres filières à la recherche de candidatures pour des postes à pourvoir, des fois en urgence, il y aurait, à ce jour, plus de 5 000 postes de maître-nageur-sauveteur (MNS) en souffrance, dans notre pays, ce qui entraînerait, même, la fermeture de piscines ou centres aquatiques, faute d’encadrement professionnel. La situation est donc cruciale, grave et étouffante.
Fortes de ces conclusions, plusieurs structures ont uni leurs efforts, dans divers départements, pour former des MNS et à Blois, l’une des dernières villes où ce cycle de formation a été mis en place, une première promotion de 13 éléments a été récemment capée pour le Loir-et-Cher. Il resterait presqu’autant de postes à occuper prochainement.
En Loir-et-Cher, une première démarche avec Pôle Emploi et les municipalités de Blois, Vendôme et Romorantin-Lanthenay, a permis de dénombrer les besoins très urgents pour ces postes en déficit de main-d’œuvre, avant des séances de travail réunissant la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP), les sociétés AKTO (L’humain au cœur des services) et OPCALIA (Promoteur de compétences) spécialisées en formations, Agglopolys, Pôle Emploi précité, des maires, le CREPS de Bourges qui a décentralisé ses cours à Blois, Terre d’Emploi Éduca, GEIQ 41, France Formation Professionnelle, JOB 41, Mission locale du Blaisois, Centre Agl’eau, …, etc.
Les candidat(e)s pouvaient être, au choix, des personnes à la recherche de requalifications, après un parcours professionnel, ou des primo demandeurs, à la quête d’un tout premier emploi, avec certains critères sélectifs où la condition physique jouait un rôle plus qu’important. Les valeurs du sport et sa philosophie éducatrice et formatrice ont joué, aussi, un choix dans le recrutement des postulant(e)s, qui suivront, jusqu’au 2 décembre prochain, la première partie des 400 premières heures (coût de 12 à 15 euros/heure/personne) du programme, commencé le 7 septembre dernier. Parmi eux, un Blésois de 41 ans, ancien intérimaire en usinage de précision, pendant près de deux décennies, qui, après avoir appris à nager à un ami, s’est découvert une vocation qui l’a amené à accomplir ce stage de formation pour une future nouvelle vie bien différente, qu’il semble déjà fort apprécier. Comme les douze autres futurs MNS pleins de joie resplendissante et d’allant souriant lors de cette fin de première étape de stage de formation, en présence de leurs encadrants très satisfaits de cette innovation formatrice.
D’autres candidat(e)s peuvent se jeter à l’eau. La France recrute des MNS, avant l’été prochain ou, de suite, pour des piscines en manque de bras, de jambes et de souffle, afin d’éviter des fermetures administratives intempestives.

Jules Zérizer