La santé, elle, n’a pas de prix ….


Face à une station de plus en plus difficile, face à l’évolution de la démographie et de la désertification médicales, une convention entre l’État et l’Ordre des médecins de Loir-et-Cher, portant sur la mise en œuvre d’un outil cartographique dédié, a été signée à Blois dans les salons de la préfecture le 11 janvier, en présence de bon nombre d’acteurs de la santé (pharmaciens, CPST, MSA, CPAM, ARS, etc.). Compte tenu de la suppression depuis 2021 du numerus clausus dont les effets ne se feront pas sentir avant 6 ou 7 ans, cette future carte de synthèse, sans données confidentielles ni personnelles des docteurs, a pour but de « faire des projections à N+1, +2, +3, +4, pour voir les secteurs en difficulté. D’abord, on cartographie et ensuite, on regarde les initiatives,» a commenté le préfet Pesneau, aux côtés de Bernard Baudron, président du conseil de l’Ordre des médecins 41. «Il existe des zonages mais ils ne sont pas réactifs et régulièrement adaptés. Ce nouvel outil de travail est donc important pour les collectivités territoriales, » a complété Philippe Gouet président du Département, qui a positionné la santé dans les priorités de son. mandat, en lançant un plan « le 41 en bonne santé » doté de 9 axes stratégiques. Beaucoup de points ont été soulevés pour trouver des solutions de gain de temps des professionnels en exercice, notamment la demande d’une simplification administrative, les critères trop restrictifs d’ouverture de maisons pluridisciplinaires de santé, le recrutement d’assistants médicaux (récemment vantés par le Président de la République Macron…), et le manque de locaux en adéquation. Ce qu’il faudra sans doute retenir, c’est le phénomène, rapporté par Catherine Lhéritier, maire de Valloire-sur-Cisse, vice-présidente du Conseil départemental et présidente de l’association ds maires de Loir-et-Cher, qui a alerté de démarchages offensifs des communes par des sociétés de télécabines médicales. « Un patient ne peut pas se faire soigner qu’en distanciel. Nous souhaitons une télémédecine de qualité, encadrée et non une télécabine sans médecin, » a confirmé M. Baudron. « Je rappelle que la médecine ne peut être une activité commerciale. » Il aussi été pointé du doigt la concurrence entre communes qu’il convient de tenter d’éviter. En résumé, il y’a du travail… et un médecin dans la salle ?
É.R.