Le coup de pouce de l’USEP aux écoliers et à leurs maîtres


La pêche au chalut, les petits écoliers de Chaillac connaissent, ils ont vu les filets sécher sur le port de la Cotinière.

Malgré les difficultés financières de la FOL, l’Union sportive de l’enseignement primaire continue d’entraîner les écoliers à la pratique sportive. Exemple à Oléron.
Vous connaissez la chanson : « Il y a le ciel, le soleil et la mer. » Lorsque les écoliers de Chaillac, Niherne ou Châteauroux Lamartine arrivèrent au fort de Boyardville, sur l’île d’Oléron, le soleil tombait en gouttes fines sur leurs imperméables et le casse-croûte d’arrivée, dégusté à l’abri des bâtiments, perdait un peu de son charme. Avec cinq classes et trois bus, ce déplacement pour trois jours de marche à la découverte du milieu marin constituait le séjour le plus important de l’Union sportive de l’enseignement primaire (USEP) cette saison.
Dans le département, l’organisme est surtout connu par Le P’tit Braquet qui met chaque année deux mille cyclistes sur les routes du département en l’espace de quatre demi-journées. Une initiation à la pratique de la bicyclette qui donne lieu à plusieurs sorties d’entraînement rassemblant parents d’élèves et enseignants et le jour J à la mobilisation d’une centaine de bénévoles, en plus des forces de gendarmerie (et de police éventuellement) pour assurer la sécurité de la manifestation.
Qu’il s’agisse de P’tit Braquet ou de n’importe quelle organisation de séjour (Neige, Découverte de la Loire, Randonnée en Brenne, Mer etc…), la formule magique est toujours la même : elle repose sur le bénévolat. Des membres de l’USEP, avec d’anciens enseignants comme noyau dur, mais aussi de parents d’élèves, essaient d’oublier leur cher petit pour se consacrer à l’ensemble de la classe à laquelle il appartient.
Mais l’USEP, c’est aussi et d’abord l’organisme qui organise les rencontres sportives tout au long de l’année pour les élèves du primaires, des cross, des temps forts consacrés à la pratique d’un sport, toutes activités qui donnent généralement lieu à des rassemblements d’élèves venus d’écoles différentes. Là encore, l’animateur USEP, qui a préparé la journée, conçu les jeux et exercices, peut compter sur la collaboration des enseignants et la mobilisation des bénévoles pour que l’encadrement réponde aux normes officielles. « C’est aussi pour cela que nous avons besoin que les enfants soient licenciés, rappelle Olivier Caillaud, délégué départemental. Une partie de la licence sert à assurer les enfants, une autre nous est retournée pour faire vivre l’union départementale.

Les cabanes de Fort Royer deviennent des salles de classes dans lesquelles les écoliers apprennent qu’il faut quatre ans de vie à l’huître pour être bonne à consommer.

L’épée de Damoclès de la FOL
L’érosion du nombre de licenciés inquiète Olivier Caillaud. « Les association scolaires ne comprennent pas toujours l’ensemble des services que peut leur rendre l’USEP… qui ne se réduit pas au Petit Braquet. » Mais cette affaire de licence est un mini problème par rapport à la crise financière qui menace l’USEP. L’USEP est une section de la Fédération des œuvres Laïques ; or la fédération départementale de l’Indre s’est placée sous la protection de la loi à l’automne 2016. Elle venait de perdre un très gros marché de formation qui mettait ses finances en péril. Le redressement judiciaire passait par la vente du siège de la FOL, une vente qui n’est toujours pas réalisée et obère donc le plan de redressement. Dans cette situation, et en attendant de savoir où elle sera hébergée à l’avenir, l’USEP de l’Indre doit assurer son autonomie financière afin de garantir le salaire de son animateur (le délégué départemental est, lui, un personnel de l’Education Nationale). Et ce sont les séjours qui permettent, pour l’essentiel, de dégager les ressources nécessaires.
A Fort Royer on fait parler les huîtres
Dans les Alpes, malgré le handicap que constitue la vente du centre de Fillinges par le Département, on continue de faire du ski, du côté d’Amboise on découvre la vie ligérienne, des randonnées en Brenne sont dans les cartons, mais actuellement la grande destination, après des générations de séjours rétais, c’est l’île d’Oléron. Les enfants y font des séjours à pied ou à bicyclette, grâce au réseau de pistes cyclables qui parcourent un territoire pratiquement plat. Mais ils sont également sensibilisés à la vie marine avec en particulier une demi-journée à Fort-Royer, petit village de cabanes multicolores où est installé le musée de l’huître, animé par une équipe de jeunes femmes pédagogues qui parviennent à capter l’attention des enfants et à leur faire passer une foule de connaissance sur les huîtres, la richesse d’Oléron. Elles leur font goûter… et apprécier les herbes sauvages et comestibles qui poussent près des parc d’affinages.
Mais écoutez les écoliers à leur retour, ils sont les meilleurs ambassadeurs de l’USEP.
Pierre Belsoeur


Chaillac
Les écoliers à Oléron avec l’USEP
Les CP et CE1 de la classe de Delphine Dubois ont découvert pendant trois jour l’univers maritime grâce au séjour organisé par l’USEP à l’Ile d’Oléron. Au programme la découverte des oiseaux et animaux aquatiques comme les tortues américaines. Une matinée pour apprendre les secrets de l’ostréiculture dans les jolies cabanes de Fort Royer auprès de Marie, une animatrice qui pourrait être maîtresse d’école. Et puis il y eut un moment plage lorsque le soleil s’est décidé à revenir. Les petits se sont aussi familiarisés avec la pêche sur le port de la Cotinière et ont fait ample provision de gros sel au terme de la visite des marais salants, avant de reprendre le bus pour Chaillac.

Niherne
Trois jours à Oléron pour les CM1-CM2
Dominique Principau et Ludovic Vallade entourés de bénévoles et des responsables USEP ont offert trois jours de classe sur le terrain à leurs écoliers de CM1 et CM2. Trois jours pour apprendre la vie en communauté, vérifier de visu toutes les phases de la culture de l’huître qui a besoin de quatre ans de soins pour arriver dans votre assiette. Ils sont rentrés experts de la pêche au chalut, grâce à une matinée instructive sur le port de la Cotinière et ils ont repéré un tas d’herbes comestibles, sous la conduite des animateurs de Fort Royer. Trois jours au grand air avec, en prime, la visite du soleil pour profiter de la plage.