On vient de la Catalogne à la Lettonie au 13e festival de la Voix du 18 au 20 mai


Le Choeur de Chanvre de Christophe Sibille a animé, avec quelques chansons coquines, la présentation du festival.

A Châteauroux on a Darc, les Lisztomanias et le festival de la Voix, du 18 au 20 mai prochain pour parcourir une large gamme d’expressions musicales.
Depuis treize ans, le festival de la Voix s’est enraciné dans la vie castelroussine, il est descendu dans la rue, est allé porter la bonne parole dans la campagne berrichonne, à Saint-Marcel, Argy, Sainte-Lizaigne, Valençay… depuis deux ans il déborde même à Noirlac ! Bref la Voix s’est musclée et l’on n’image plus la vie culturelle sans ce rendez-vous printanier sur le parvis d’Equinoxe. Car la grande salle et sa cafétéria, la Chapelle des Rédemptoristes et l’ancien centre social sont les points où se rencontrent choristes et spectateurs. Les ateliers chants du Cepravoi, dans lesquels interviennent les choristes professionnels de formations du « In » font affluer vers Châteauroux de plus en plus d’amateurs de chant et par voie de conséquence de plus en plus de chœurs amateurs candidats à un passage dans le « Off » à tel point que la salle des Rédemptoristes n’est plus suffisante pour accueillir toutes les formations et l’on en retrouvera donc aussi à la Maisonnette et au Café de Paris le samedi.
Un développement qui ravit le président Régis Gastin, même s’il doit étoffer les rangs de ses bénévoles, qui enchante Gil Avérous prêt à accompagner tous ceux qui animent la ville avec des projets de qualité et qui offre à Loïc Pierre, directeur artistique une présentation lyrique du programme.

Un chœur de jeunes catalans
Cette année les trois formations vedettes du festival viennent de France, Lettonie et Espagne. L’ensemble Macadam mettra en musique le conte d’Andersen « La petite marchande d’allumettes » dans un spectacle où les voix des douze choristes sont soutenues par une création vidéo.
Le festival avait exploré l’Allemagne, les pays nordiques, l’Ukraine, mais n’était jamais encore allé en Lettonie. C’est chose faite avec les six chanteuses de Latvian Voices qui combinent musique traditionnelle, classique, pop et jazz. Enfin Veus, chœur d’enfants de 11 à 17 ans venus d’Espagne, représente, de l’avis de Loïc Pierre, ce vers quoi doit s’orienter le festival : une programmation de jeunes chanteurs qui sont l’avenir du chant choral. Les organisateurs s’attendent à ce que ce groupe soit le dynamiteur de cette treizième édition.
Autour de ces trois ensembles, de petites formations permettront de faire un tour d’horizon de la pratique vocale avec Système D composé d’anciens membres de Mikrokosmos qui mêle jazz et chanson avec le sourire, Blond and blond and blond aussi déglingué que l’indique son nom, faux groupe suédois, qui affirme vouloir rendre hommage à la chanson française avec l’accent de là-bas, Les Frères Scopitone qui vous embarquent dans leur juke-box caravane, les trois chanteuses tourangelles The Fluffy Staockings et leur guitariste qui font revivre les années 30 et 40, Nicolas Moro Trio qui ne fait en fait qu’un avec sa guitare et Robin Cavailles qui vous fera découvrir le « Human Beatbox » une spécialité dont il est champion de France en catégorie loopstation, excusez du peu !
Une soirée Beatboxing qui vous attend à la MLC Belle-Isle qui vient de rejoindre les festival.
P.B.


Le programme du In
Vendredi 16 :
Grande scène d’Equinoxe :
Veus – Macadam Ensemble – 20 h 30 (25 et 15 €).
Eglise Saint- Marcel :
Système D – Latvian Voices – 20 h 30 (10 et 8 €).
Châteauroux MLC Belle-Isle :
Soirée Beatboxing – Robin Cavaillès – 20 h 30 (5 €).

Samedi 17 :
Place de la République :
Les frères Scopitone – 10h (gratuit).
Cœur de chanvre – 11 h 30 (gratuit).
Grande scène Equinoxe :
Moro trio – Blønd and Blönd and Blönd (10 et 15 €).
Valençay Halle au Blé :
Latvian Voices – 20 h 30 (10 et 8 €).
Café Equinoxe :
The FluffyStocking – 22 h 30.

Dimanche 18 :
Abbaye de Noirlac :
Lavtian Voices – 11 h 30 (10 et 7 €).
Grande Scène d’Equinoxe :
Système D – Veus – 16 h 30
(15 et 10 €).
Billetterie en ligne :
www.festivaldelavoix-chateauroux.fr

Le programme du off
Samedi
Chapelle des Rédemptoristes : 12 h 30, 15 h 45, 16 h 15, 18 h 15, 18 h 45.
Maisonnette : 16 h 15, 18 h 15, 18 h 45.
Café de Paris : 16 h 30, 17h.
Café Equinoxe : 17h, 17 h 30.
Dimanche
Maisonnette :
11 h 15, 11 h 45, 14h, 14 h 30.
Chapelle des Rédemptoristes : 12 h 15, 12 h 45, 15 h 15, 15 h 45.
Concerts Gratuits


L’association Café Equinoxe aphone

Le Festival de la Voix en est à sa treizième édition, l’association qui anime à temps partiel le Café Equinoxe n’a pas encore vécu ce festival… et ne le vivra jamais d’ailleurs puisqu’elle se retirera des lieux le 28 avril.
L’expérience associative Café Equinoxe n’aura pas duré un an mais Régis Gattin, président du festival n’entend pas endosser la responsabilité de cet échec. « Nous avons longuement négocié, fait des concessions, mais il était indispensable que nous dispositions de la totalité du Café Equinoxe pour que le festival se déroule dans de bonnes conditions. »
Les dispositions prises à la naissance de l’expérience pouvaient effectivement conduire à un couac. Les lieux appartiennent à la ville qui garde une partie du local (la moitié du rez-de-chaussée et la mezzanine) pour son usage propre. Le bar, l’arrière cuisine et l’autre moitié du rez-de chaussée sont concédés gracieusement à l’association qui peut ouvrir le bar les soirs de spectacles à Equinoxe et pour un certain nombre de manifestations propres.
Jean-Marc et Marie-France Sala se sont considérablement investis à la tête de l’association, au point de multiplier les ouvertures et de s’approprier, intellectuellement, les lieux. Le conflit avec le festival de la Voix a été le couac de trop au moment où il fallait renégocier la convention liant l’association à la mairie. Café Equinoxe ne payait ni loyer, ni charges au cours de cette première saison. Des charges qu’il aurait fallu acquitter à l’avenir.
Gil Avérous voyait d’un bon oeil cette expérience associative, mais face à la grogne des limonadiers pestant contre une concurrence déloyale et aux responsables d’associations désireux d’utiliser ponctuellement cet espace et se heurtant à l’intransigeance de Jean-Marc Sala, il a fallu trancher. Une décision qui laisse un goût amer à ceux qui se sont démenés pour faire revivre le café. Les spectateurs d’Equinoxe découvriront, on l’espère, une nouvelle formule de fonctionnement lors de la prochaine saison, une partie des bénévoles de Café Equinoxe est prête à reprendre le flambeau.
P.B.