Le département manque d’ambulanciers


Dans le cadre des « Cordées du territoire », organisées en mars 2019 par la Région, des sociétés d’ambulance du Loir-et-Cher ont fait part de leurs difficultés de recrutement. Une démarche pour rapprocher l’offre de formation au plus près de leurs besoins a donc débuté.
Le domaine des transports sanitaires est un secteur en tension en Loir-et-Cher. Le nombre de postes à pourvoir augmente chaque année et peu de demandeurs d’emploi s’inscrivent au concours d’ambulancier ou obtiennent le diplôme, notamment car le métier est mal connu. La Région et l’Etat, en concertation avec les entreprises, vont former des ambulanciers à travers le dispositif « DEFI – Une formation pour un emploi ». « Nous menons un travail de terrain en co-construisant l’offre de formation avec les entreprises, les organismes de formation et les demandeurs d’emploi, et cela passe notamment par une analyse très précise des besoins », explique Audrey Rousselet, conseillère départementale. Pour répondre à la problématique du manque d’ambulanciers, l’équipe territoriale de l’Espace Région Centre-Val de Loire a donc initié un partenariat avec l’Agence régionale de santé (ARS) et l’IFSI-IFAS de Blois. En effet, l’État et la Région se mobilisent pour l’emploi via le Pacte régional d’investissements dans les compétences 2019-2022. En Centre – Val de Loire, cela représente 250 millions d’euros avec un objectif de 72000 personnes formées à l’horizon 2022. En 2019, 40 millions d’euros seront utilisés pour 7 250 places de formation. « Notre objectif est d’accompagner la baisse du chômage et de faire face aux besoins de recrutement des entreprises en proposant des formations au plus près de leurs attentes », souligne Romain Delmon, secrétaire général de la préfecture de Loir-et-Cher.

Un beau métier
Pour la première fois, une formation aux métiers d’ambulancier va donc se dérouler en Loir-et-Cher avec 20 demandeurs d’emploi à partir du 4 novembre prochain. Seul pré-requis pour s’inscrire : avoir son permis depuis trois ans (ou deux ans si il y a eu conduite accompagnée). Une première partie se déroulera à l’Institut de formation continue du lycée La Providence, à Blois, avec 7 semaines de cours et 4 semaines en entreprise pour acquérir les premiers gestes du métier d’ambulancier. Ensuite, une formation de 18 semaines aura lieu à l’IFSI-IFAS de Blois, avec 5 semaines de stage, avant de passer le Diplôme d’Etat d’ambulancier. Le coût pour l’ensemble des stagiaires s’élève à 110 000 €, financé par la Région, avec le soutien de l’État dans le cadre du Pacte. Dans le Loir-et-Cher, il y a 24 entreprises de transport sanitaire et plus de 250 véhicules. « Les entreprises proposeront, pour la plupart, des CDI ou CDD amenés à se transformer en CDI et n’importe quel demandeur d’emploi pourra trouver un poste près de chez lui car toutes les entreprises cherchent des salariés », indique Sébastien Monge, gérant des Ambulances Monge. Et Jean-François Pailloux (Ambulances Pailloux) d’ajouter : « C’est une profession qu’il faut aimer, avec beaucoup de difficultés mais de la grandeur aussi car c’est un beau métier ».
A noter : une journée de présentation des métiers d’ambulancier, d’information, de mise en situation, de présentation de la formation mais aussi d’entretiens de recrutement se déroulera le 26 septembre à partir de 9h à La Providence à Blois.
C. C.-S.