Le nouvel an tibétain se fête à Villemorant


 

Le 3 février, le château de Villemorant, ancienne résidence de chasse de l’empereur Bokassa Ier actuellement siège de la communauté de communes de la Sologne des Etangs et pépinière d’entreprises, se mettra à l’heure tibétaine, pour fêter le Losar, nouvel an au Tibet qui a lieu début février.

Toute la journée, les visiteurs pourront découvrir une exposition d’art sacré tibétain et de photos, acheter des objets et des bijoux artisanaux ou encore déguster du thé tibétain.

Pour Jean-Claude Domange, président de l’association Ani Patchen, organisatrice de l’événement, « cette journée est l’occasion de découvrir l’art et la culture tibétains qui ne sont pas forcement connus du grand public » tout en ayant un but humanitaire, les fonds provenant de la vente d’objets artisanaux servant à aider des femmes tibétaines en difficulté. Toute jeune association fondée en février 2018 comptant actuellement cinquante adhérents plus des donateurs, Ani Patchen tire son nom d’une nonne tibétaine décédée le 2 février 2002 et surnommée la Jeanne d’Arc du Tibet, ayant combattu l’envahisseur chinois avant d’être incarcérée pendant vingt et un ans dans les geôles chinoises où elle a subi de nombreuses maltraitances. Ayant pour objet principal d’aider les femmes tibétaines, les cotisations des adhérents, les dons et les ventes lors d’expositions servent à aider  les femmes en difficulté directement au Tibet grâce au soutien sur place de l’association Tibetan Women’s association, présidée par Yan Chen Dolma qui gère les besoins des femmes en leur procurant des soins médicaux et en les aidant à s’autogérer en les aidant à créer un commerce ou à devenir artisan. Elles fabriquent notamment des bijoux artisanaux qui sont ensuite revendus en France par l’association Ani Patchen qui leur reverse ensuite les fonds.

« Cela fait cinquante ans que je suis bouddhiste pratiquant, explique Jean-Claude Domange J’ai eu la chance de rencontrer lors de sa venue en France en 1975 le lama Guedune Rinpoche qui a été mon maître, avant que je devienne aussi enseignant. Comme je médite quotidiennement, j’ai reçu dans la nuit du 23 au 24 décembre 2017 un message spirituel me disant qu’il fallait faire revivre le nom d’Ani Patchen afin qu’on n’oublie pas son combat. Je me déplace aussi deux fois par an à Dharan Sala, dans le nord de l’Inde où j’ai rencontré des femmes tibétaines extraordinaires qui vivent dans des conditions très dures. J’ai vu tellement de difficultés dans leur quotidien que j’ai souhaité les aider. Pour cette double raison, j’ai fondé l’association Ani Patchen qui a actuellement recueilli mille euros. Le nom est aussi pour moi qui suis noviodunois un  petit clin d’œil car Jeanne d’Arc est passée à Neung-sur-Beuvron et Ani Patchen est la Jeanne d’Arc du Tibet. »

Le Losar sera la seconde manifestation de cette association qui était présente au forum des entreprises l’an dernier,et qui projette aussi d’organiser cette année une marche tibétaine à Neung-sur-Beuvron afin de récolter de nouveaux fonds.

F.M.