Le quartier des Favignolles restructuré dans le cadre du PRU


URBANISME La restructuration vise à améliorer le cadre de vie et prévoit des réhabilitations de bâtiments, des constructions et des démolitions.

F.T.

Six années de travaux vont avoir lieu dans le quartier des Favignolles. Une opération qui s’élève à 42 millions d’euros dont 8 millions provenant de la commune et de l’intercommunalité. Jeanny Lorgeoux détaille la philosophie du projet : “La commune et l’intercommunalité ont toujours eu la volonté de soutenir ceux qui en ont besoin, et notamment, dans ce cadre, les personnes qui sont dans la difficulté économique ou sociale. Nous pensons que le logement est la première des libertés. Il est l’une des premières clefs pour que les enfants apprennent leurs devoirs, se sentent bien, se ressourcent pour aller vers les autres avec confiance, vers les études, l’emploi, le sport… Stéphanie Marquès, nommée vice-présidente de l’intercommunaité à la politique de la ville et au contrat de ville, et Véronique Monteil, directrice générale adjointe des services, ont piloté le dossier à mes côtés. »

L’action de réhabilitation débutera cet automne et concernera 443 logements dans les rues Louise de Savoie, Charles d’Angoulême, Du Bellay, Anne de Bretagne, François 1er, Léonard-de-Vinci, De l’Avenir, Claude-de-France, François Rabelais, avenue de Langen et avenue des Favignolles.

L’enjeu énergétique est également pris en compte. “La couverture énergétique sera améliorée, pour chaque logement, d’environ 1 à 2 cran en moyenne, précise Stéphanie Marquès. Par exemple, un bâtiment classé D se verra attribuer un B. Les loyers vont augmenter mais les dépenses calorifiques seront, elles, diminuées. Notre objectif est que la différence de coût pour les locataires soit nulle ou presque.”

La phase de construction verra se lever de terre 127 logements divisés comme suit : 40 unités en centre ville (pour lesquelles la ville a acheté un terrain de 5000m2 à côté du magasin Aldi dans le souhait de pouvoir y reloger notamment des personnes âgées habitant actuellement dans les étages de bâtiments sans ascenseur), 10 sur le secteur de Château Gaillard, 10 à Fessenmeyer, 21 route de Blois, 8 au Bateau Lavoir et 38 dans le secteur nord. 171 logements seront démolis : 20 unités au 2-4-6 avenue des Favignolles (fin 2020-début 2021), 119 au 10-12-14 rue Léonard de Vinci (en 2020), au 6, 7 et 8 place de l’Europe ainsi qu’aux allées des Bazannes (2020-2023) et 32 disséminés sur l’ensemble du quartier. Le relogement devrait être achevé fin 2023, dans une volonté affirmée de mixité sociale et générationnelle. « Nous avons tenu à ce que les personnes n’ayant pas de grands moyens puissent trouver une offre de loyers modérés dans toute la ville. C’est une grande opération qui a pour but d’améliorer le quotidien des locataires”, a insisté Jeanny Lorgeoux. “Il s’agira de résidentialiser les Romorantinais concernés dans un ensemble agréable à l’oeil avec des espaces verts de qualité. Certaines zones classées en risque d’effondrement de terrain dû à des mouvements de sols seront aménagées en espace de promenade boisée.”

Ce Programme National de Rénovation Urbaine (PRU), dans ce quartier retenu par l’Etat comme quartier prioritaire de la ville, est complété par le Contrat de Ville. Ce dernier contribue, via le soutien de l’Etat, à veiller à une égalité d’accès pour les habitants de ces quartiers à l’éducation, l’emploi et aux autres valeurs de la République telles que notamment la citoyenneté et la laïcité. Chaque année, suite à un appel à projets, il permet de soutenir la mise en œuvre d’actions de la ville animées par la maison de quartier et le CCAS ainsi que par des structures et des associations telles qu’entre autres le Centre Caf Saint-Exupéry, l’auto-école solidaire « ça roule », la BGE Ismer, Acti Fav, Culture du cœur…

Ce programme, dans son pilier urbain comme social, s’est construit par la volonté de la ville en concertation avec les habitants à travers notamment le recrutement dès 2015 d’un adulte relais présent tous les jours dans le quartier, des rencontres régulières avec le conseil citoyen constitué d’habitants et acteurs du quartier, et des réunions d’informations et d’échange avec les locataires des bâtiments concernés par la réhabilitation.