L’Insa doit s’adapter à l’industrie 4.0


Serge Dos Santos, enseignant-chercheur à l’Insa Centre Val-de-Loire, a été nommé chargé de mission pour mener une réflexion sur l’Industrie 4.0 et préparer en conséquent les formations à délivrer aux futurs ingénieurs.
Enseignant-chercheur à l’Insa Centre Val-de-Loire à Blois, Serge Dos Santos est le seul en France à faire partie de l’Académie internationale de contrôle non destructif qui compte 70 personnes dans le monde. Le contrôle non destructif consiste à utiliser des méthodes comme la radiographie sur des objets et matériaux pour contrôler leur qualité sans avoir à les ouvrir. Serge Dos Santos est spécialisé dans le traitement du signal en imagerie médicale et industrielle. En parallèle de son activité d’enseignant, il fait donc de la recherche et participe a des colloques internationaux. Il développe ainsi des outils pour le contrôle non destructif dans le domaine de la santé humaine (il a notamment mené des recherches sur la peau), mais aussi pour contrôler la santé des matériaux. Cela peut aussi s’appliquer au patrimoine culturel (bâtiments, œuvres d’art…). « C’est comme l’astronomie, les outils évoluent et peuvent être plus puissants », précise-t-il. Depuis janvier 2020, il a été nommé « Chargé de mision industrie 4.0 », par le directeur de l’Insa Blois, Nicolas Gascoin. Cela vise à porter une réflexion transverse aux 6 départements de l’INSA Centre – Val de Loire, concernant les spécialités Sciences et technologies pour l’ingénieur (STPI), Sécurité et technologies informatiques (STI), Génie des systèmes industriels (GSI), Maîtrise des risques industriels (MRI), Énergie, risques et environnement (ERE), ainsi que de l’École de la nature et du paysage (ENP), de façon à ce qu’ils intègrent, dans leurs programmes pédagogiques de formation, les concepts émergeants liés à la transformation digitale de l’industrie et à la transformation écologique de notre société. « Il va y avoir une nouvelle révolution industrielle qui va progresser grâce au numérique et à la digitalisation », explique Serge Dos Santos avant de poursuivre : « Cela va permettre d’optimiser les processus de production mais aussi les contrôles ». Ses objectifs sont donc de faire un état des lieux des besoins industriels locaux, de mener une réflexion sur les évolutions à venir de l’industrie 4.0, et de repenser les enseignements et formations pour les adapter à cette nécessité sociétale. « Le but est de former des ingénieurs avec des compétences qui correspondent aux besoins des entreprises locales et qu’ils s’installent sur le territoire », précise l’enseignant-chercheur. Deux jours autour de l’industrie 4.0 seront organisés les 28 et 29 septembre 2020 à l’Insa Centre Val-de-Loire, à Blois, avec des industriels locaux.

C.C.-S.