Loir-et-Cher : Jean-Luc Brault réélu pilote dans l’avion communautaire


Le maire de Contres est à nouveau président de la Communauté de communes du Val de Cher Controis. Non sans tensions.

Le gymnase Marcel-Cerdan a servi à Contres jeudi 16 juillet de salle d’élection, pour respecter la distanciation. Et c’est Jean-Luc Brault, via un vote à bulletin secret, qui fut autorisé à se rasseoir dans son fauteuil de président présidant l’’intercommunalité (35 voix sur 55 votants). Ce résultat aura généré des échanges de temps en temps affûtés en mode castagne, et on se demandait parfois presque si les gels hydro-alcooliques n’allaient pas voler dans la mêlée un brin contractée. “On me reproche d’être trop dur. Et aussi d’être trop politique. J’ai pris une volée à la députation mais je préfère désormais une équipe soudée autour de moi. Je n’ai jamais laissé personne de côté. L’emploi demeure la priorité, c’est compliqué, mais il n’y a pas de fatalité et il faut être ensemble. Je souhaite des relations apaisées,” aura pourtant tenté le président à plusieurs reprises. Pourtant, l’adoucissement paraît encore loin. Le maire de Saint-Aignan-sur-Cher, Éric Carnat, a en effet également candidaté pour piloter l’avion précité (20 voix sur 55 votants), et son propos ne fut pas forcément montré virulent mais pas tendre non plus, appuyant de manière répétée sur les mots “respect” et “sérénité”, citant Saint-Exupéry (“force-les de bâtir ensemble…”).

Ambiance…

Il se murmurait chez certains une poignée de jours plus tôt que le postulant Carnat allait renverser la table grâce à des voix supposés d’avance face au sortant Brault. Mais à la lecture de vice-présidents potentiels de Jean-Luc Brault, dans son discours de candidature, le sens du vent paraissait un peu révélé, pour d’aucuns et de toutes les façons, avec 15 voix de plus, le maire de Contres avait un galop assuré, bien devant. Damien Hénault, maire de Montrichard-Val de Cher, aura alors à son tour asséné des coups parmi les joyeusetés, clamant notamment, en se levant, haut et fort qu’il faisait partie de ceux “ne craignant pas Jean-Luc Brault.” Ajoutez à cette recette un peu d’anxiété estampillée Covid-19 et le vote en isoloirs est devenu une dizaine de minutes plutôt cocasse, sur fond de “recommandation ou obligation”, “de désinfection ou de légalité, et de refus de voter si” ! En bref, c’était ambiancé, même si nous savions déjà qu’il existait des points de crispations provoquant une éternelle guerre de clochers sur les bords du Cher. Après la désignation des 10 vice-présidents (en parité, 5 hommes, 5 femmes), Jean-Luc Brault a promis d’élire plus tard un onzième larron côté Vallée du Cher, histoire de calmer le jeu. Mais jusqu’à quand ?
Émilie Rencien