Le Loir-et-Cher, à la vitesse supérieure…


Quoi de neuf sur la planète des élus en Loir-et-Cher ? En ce weekend de l’Ascension, une poignée de nouvelles déconfinées du front, sur la route toute la sainte journée de l’information localisée.

D’emblée, c’est confirmé : le conseil municipal d’installation de la ville de Blois détenue par Marc Gricourt (PS) se tiendra bien le lundi 25 mai 2020 à 18 heures au Jeu de Paume, sur l’avenue de Châteaudun. Mais… Et à coups assurés, certains opposants politiques en auraient été indignés dans le cas contraire, en raison de la crise sanitaire, celui-ci se déroulera à huis clos et la séance sera retransmise en direct sur www.blois.fr. Le public est par conséquent invité à suivre les débats sur le site web précédemment notifié… y compris les journalistes d’ordinaire aux premières loges privilégiées. À l’ordre du jour des délibérations donc, l’installation des conseillers municipaux et des adjoints, sans omettre évidemment l’élection du maire et la lecture de la charte de l’élu local, en compagnie désormais dans l’opposition d’ex-candidats aux municipales, Gildas Vieira (sans étiquette, SE), Mathilde Paris (RN), Étienne Panchout (Modem/LREM), ou encore Malik Benakcha (LR). Spectacle en perspective, ou pas.

Accélération des hostilités sur l’asphalte de Sologne

À vol d’oiseau depuis Blois, direction la municipalité de Romorantin dans la foulée. Alors que le Gouvernement aura tangué puis a finalement opté, pratiquement sans surprise, pour le 28 juin 2020 (de fait renonçant au mois de janvier 2021) concernant la date d’épilogue du scrutin municipal amorcé le 15 mars 2020, les chicaneries plus que jamais déconfinées ne cessent d’aller bon train entre l’édile sortant Jeanny Lorgeoux (ex-PS, SE) et son adversaire préféré, Louis de Redon (Ensemble pour Romo/Modem). Encore et toujours, pour celles et ceux qui suivent nos papiers, cela nous évoque à nouveau une ritournelle de fable de la Fontaine, du style « la grenouille qui se veut se faire aussi grosse que le boeuf » ! Au milieu de la mêlée, l’ancien adjoint, Didier Guénin (PS, Un Avenir pour Romo), silencieux pendant le confinement, entre sur le terrain miné, joue l’arbitre par voie de communiqué en tentant de siffler la récré, nous le citons : « un peu de décence messieurs. Le maire actuel et le vice-président du département reprennent leurs batailles stériles dans lesquelles ils enferment depuis 6 années le débat démocratique sur Romorantin Lanthenay, dans une controverse incompréhensible par les romorantinais autour des 150k€ de dépenses engagées pour le Covid19 et ses conséquences. De même, si je me réjouis comme les Romorantinais que les maires en exercice et les élus départementaux aient agi pendant le confinement (nous les avons élus pour cela et ils reçoivent des indemnités payées par le contribuable pour cela), de grâce un peu de modération messieurs dans l’exhibition de ces actions. Personne n’a le monopole de l’action en ces temps de Covid19. Je le dis tout aussi clairement, les romorantinais sont lassés de ces querelles infantiles. (..) L’avenir appartient aux romorantinais et à eux seuls. Ils l’exprimeront dans les urnes. » Force est de constater que la planète élus tourne toujours aussi rond, quoique c’est selon l’appréciation…

Définitivement, changement de vitesse ce printemps

Dans ce panier de crabes exacerbés, sur fond de coronavirus qui entrave, se niche une bonne nouvelle pour le citoyen lambda qui sait piloter plusieurs roues et un volant : le président du Conseil départemental, Nicolas Perruchot (LR), a annoncé cette semaine aux médias -et en attestent les panneaux encapuchonnés que chacun croise en ce moment sur son chemin (Cf. notre photo) – que le retour sur le bitume des 90 km/H se profile dans le Loir-et-Cher. Plus précisément, LE come-back à toute vitesse (enfin, avec modération quand même) est fixé le 1er juin, a priori cette fois sans velléité de rétrograder !

Émilie Rencien

Photo, mai 2020 (c) Émilie Rencien.