Marcilly-en-Villette : 25 bougies pour le centre équestre


Fondé en 1995, le centre équestre fête son 25e anniversaire le week-end du 3 et 4 juillet. Retour sur une époque.
Diane Viron-Strat de Beaurain et son mari Arnaud Viron acquièrent en 1994 la ferme de la Poulardière afin d’y créer un centre-équestre poney club axé sur le concours complet. Pendant un an, le couple fait des travaux à la Poulardière afin d’y accueillir chevaux et cavaliers. Pendant ce temps, Diane loue un hangar pour ses dix poneys en attendant de pouvoir s’installer chez elle.
Le centre équestre de Marcilly ouvre officiellement ses portes le jour de la Fête du Cheval en septembre 1995 avec dix poneys et quelques chevaux. « Au début, j’avais trente cavaliers qui m’ont suivi du Lugère », se souvient Diane Viron-Strat de Beaurain. Le club progresse assez vite avec une centaine d’adhérents deux ans après son ouverture pour atteindre 200 licenciés en 2000 avant d’en dénombrer 160 aujourd’hui, se classant dans le top 15 des clubs de Centre-Val de Loire par le nombre de licenciés. « Nous souhaitons rester à taille humaine afin d’avoir une ambiance familiale où nous connaissons chacun de nos cavaliers », précise la dirigeante.
Dès 1997, le club organise ses premiers concours complets club et poney puis amateurs en 2000. « Nous avons dû arrêter d’organiser des concours complets pendant 5 ans, remarque Diane, avant de les reprendre en 2018 car les participants ne souhaitaient plus faire leur épreuve de saut d’obstacles sur un terrain en herbe. Nous avons du faire sabler la carrière de saut d’obstacles. » Il organise aujourd’hui deux concours complets par an, deux concours de dressage, un équifun, et un concours d’attelage sur deux jours très apprécié des meneurs depuis une dizaine d’années, ces compétitions permettant aux cavaliers maison d’obtenir de nombreux classements lors des championnats de France, en attelage, saut d’obstacles, dressage et horse-ball.

École d’attelage
Marcilly a aussi la particularité d’être l’un des rares clubs de la région à enseigner l’attelage. « L’une de mes filles, Aude était passionnée, explique Diane. Elle a d’ailleurs fait son premier podium aux championnats de France en 2002 à l’âge de 7 ans avec son poney shetland, étant la plus jeune meneuse récompensée. Afin de l’accompagner dans sa passion, nous avons ouvert l’école d’attelage. J’ai passé mon brevet fédéral d’entraîneur en 2010 et suivi une formation de juge pour me perfectionner dans cette discipline. Aujourd’hui nous avons une jument ardennaise et plusieurs poneys dressés à l’attelage et plusieurs propriétaires qui ont mis en pension leurs chevaux d’attelage pour profiter de nos installations. ».
Le club qui accueille enfants et adultes du baby poney à la compétition a vu passer bon nombre de cavaliers depuis 25 ans dont certains se souviennent encore des séjours à la ferme pour les enfants organisés dans les débuts. « L’équitation a beaucoup changé, reconnaît Diane. Elle s’est démocratisée, ce qui est une très bonne chose. Mais il y a une vingtaine d’années, les cavaliers étaient beaucoup téméraires que maintenant. Par exemple, nous n’avons plus de demande en horse-ball, discipline où le club s’illustrait régulièrement. Nous avons aussi du mal à démarrer les enfants sur le cross car ils appréhendent la vitesse. Nous avons dû en tenir compte dans notre enseignement, par exemple en organisant des derby-cross en interne, alliant saut d’obstacles et cross proprement dit afin de montrer aux enfants et à leurs parents que le cross n’est pas dangereux. »

La relève se prépare
Avec Léa, l’une des filles de Diane et Arnaud, la relève est assurée car elle reprendra les rênes du club lorsque ses parents seront à la retraite. Actuellement, elle est monitrice salariée au club depuis 2 ans.
« Léa voulait prendre notre suite depuis qu’elle est toute petite, précise sa mère. En attendant de le faire avec son compagnon, elle doit se former sur la gestion du club et se faire un nom en tant que cavalière. Elle sort ses chevaux sur des épreuves à 130 cm en saut d’obstacles et en amateur 2 en complet ainsi que les produits de notre élevage en épreuves jeunes chevaux. Comme elle aime beaucoup monter à cheval, elle s’occupe aussi des débourrages et du travail des chevaux. Nous faisons aussi faire tous les travaux nécessaires afin qu’elle n’ait pas les faire lorsqu’elle reprendra la structure. « Nous garderons le même fonctionnement à l’exception de l’attelage sauf si ma sœur Aude propose de faire des cours, » confirme Léa. « Car ni mon ami, ni moi pratiquons cette discipline. En attendant, je travaille avec ma mère et tout se passe bien car nous sommes complémentaires. »
F. M.