Muides-sur-Loire : Les ponts à nouveau opérationnels après une cure de beauté


Commencés à l’automne 2020, les travaux de restauration-rénovation des ponts de Muides ont pris fin le mois dernier, libérant ainsi, sans contraintes, le passage de près de 8 000 véhicules/jour, en moyenne annuelle, entre Nord et Sud du département.
Une visite de printemps et de fin de chantier s’est déroulée au pied des six ouvrages (quatre sur le grand bras et deux sur le petit bras de La Loire), en présence de Philippe Gouet, président du Conseil départemental ; Bernard Pillefer, vice-président chargé des routes, des mobilités, des réseaux et du très haut débit, et plusieurs conseillers départementaux ; les responsables des services routes et infrastructures au sein du Conseil départemental, ainsi que du chantier (Société Feyssinet France), tous accueillis par Christian Justine, maire de Muides-sur-Loire. Ces travaux d’un coût final de deux millions d’euros portaient sur le grattage et le renforcement, avec réinjection, des bétons armés des ponts sur 330 mètres de longueur, mis en place depuis la construction des ouvrages en 1932, mais surveillés de près par une maintenance soutenue au fil des ans et des inspections successives, avec du matériel d’auscultation adapté. L’axe est en effet stratégique entre Beauce et Sologne, vers Chambord et son joyau toujours autant apprécié des touristes hexagonaux et étrangers. Durant toute la phase du chantier, la circulation a été réduite à une seule voie, avec la pose de cassis d’une certaine hauteur qui ont convaincu les usagers de ne pas dépasser d’un km la vitesse prescrite et fortement conseillée. De Muides, le chantier s’est déplacé vers Mer, via un échafaudage roulant qui a, grandement, facilité l’avancement des réparations, notamment en sous-face. La circulation des piétons et des deux roues a été maintenue, sauf pour deux coupures, totales, de la circulation, en février dernier, avec déviations par Beaugency et son pont.

D’autres chantiers d’ampleur programmés
Parmi les quelque 700 autres ouvrages d’art inscrits dans le cahier des charges du Conseil départemental, pour un budget habituel de 4 M€ par an, la note va être un peu plus salée cette année (7,4 millions programmés) avec de grands chantiers tels que le pont Charles-De-Gaulle à Blois ; la réparation de celui de Châtres-sur-Cher ; le renforcement du pont de Sargé-sur-Braye ; la réparation de celui de Lavardin et, enfin, la réparation et la remise en peintures de l’ouvrage de Thésée-sur-Cher…. Il a été précisé que, depuis la fin des travaux, il avait été, malheureusement, constaté une reprise de la vitesse excessive, ce qui ravit les radars de la gendarmerie ; qu’il y a impossibilité de placer des cassis de ralentissement et, enfin, alors que c’est presque devenue une route nationale avec les flux touristiques vers Chambord, que cette partie de la RD 112 restait entièrement à la charge du Département, l’État ne libérant aucun euro. Faudra-t-il, envisager, un jour un paiement pour franchir la Loire afin de rentabiliser les frais de maintenance de ce sextuple pont et de ses infrastructures? Pourquoi pas quand on se rappelle qu’un ministre avait officiellement déclaré qu’il n’y aurait jamais de péage pour les parcs de stationnement à Chambord…Depuis, il s’en est écoulé de l’eau tant dans le petit que dans le grand bras de la Loire, en charriant toutes les promesses, alors, pourquoi ne pas jeter cette idée à l’eau?
Jules Zérizer