Municipales à Bourges : Irène Félix à gauche, le trop-plein à droite


18Le 13 mai, la section du Parti Socialiste de Bourges a désigné son « premier des socialistes », c’est-à-dire la personnalité amenée à diriger la liste PS et probablement de la gauche à Bourges lors des élections municipales de mars 2014. Le premier sera une première car Irène Félix a remporté un scrutin sans enjeux, puisqu’elle était seule candidate. Yann Galut, pourtant attendu, avait renoncé à postuler. Les mauvaises langues ont affirmé qu’il n’avait aucune chance d’obtenir la majorité des suffrages des militants. Du côté des amis de Yann Galut, on affirme le contraire et l’on précise que le député socialiste du Cher aurait d’autres projets et qu’il serait soucieux de préserver l’unité de son organisation. Il reste à Irène Félix à convaincre les alliers communistes et verts et même au-delà ; commentant sa désignation, Alain Rafesthain a précisé « l’un des enjeux pour Irène va être de fédérer au-delà des partis politiques et d’ouvrir largement sa liste à la société civile ».
La désignation de la candidate socialiste a donné l’occasion à Alain Tanton (UDI) de bousculer le calendrier à droite pour annoncer sa candidature et prendre de court les autres postulants que sont Pascal Blanc (Parti Radical) et Véronique Fénoll (UMP) : « j’ai décidé que j’étais prêt à mener la liste de la majorité municipale actuelle pour les élections de l’an prochain » a expliqué le Président de la communauté d’agglomération dans un entretien accordé au Berry Républicain le 15 mai. Alain Tanton a obtenu de nombreux soutiens à droite suite à l’annonce de sa candidature, mais un a fait défaut : celui de Serge Lepeltier. Le maire sortant qui n’avait pas été prévenu de cette déclaration de candidature s’est déclaré «  surpris et
inquiet ». Il a fait part de sa crainte d’un risque de division.
Le maire considère cette  « autoproclamation comme contre
bénéfique et malvenue (…) tout ce qui nuira au rassemblement, rencontrera mon hostilité. ». Certains y ont vu un soutien à Pascal Blanc. Effectivement, le patron du Parti Radical dans le Cher a lui aussi choisi le Berry Républicain pour répondre à Alain Tanton le 18 mai et annoncer sa candidature « j’ai des arguments et des qualités pour être le meilleur candidat pour gagner les municipales ». Le Parti Radical étant lui-même membre de l’UDI, les radicaux siègent au sein de la commission d’investiture de l’UDI et il se murmure que l’UDI pourrait bien confier la tête de liste à Pascal Blanc, alors que dans le même temps l’UDI Alain Tanton voit se multiplier des soutiens issus de l’UMP. Pas simple ! L’après Lepeltier est donc loin d’être appréhendé à droite, même si tous les acteurs appellent à se retrouver après la désignation des chefs de file pour la mairie et pour la communauté d’agglo.
C.M