Neung-sur-Beuvron : En finir avec le tabac


Depuis fin avril, est proposé au relais de services publics un suivi d’aide au sevrage tabagique avec le concours d’une infirmière spécialisée, mis en place par l’association Vers un Réseau de Soins (spécialisée dans la prise en charge des conduites addictives, dont le tabac), en lien avec l’Agence Régionale de Santé Centre-Val de Loire.
« L’objectif de ces séances est d’accompagner les personnes dans leur souhait d’arrêter le tabac, explique Clarisse Perruchot, intervenante en prévention des conduites addictives. Une communication a été mené en Sologne pour faire connaître cette opération auprès des médecins, pharmaciens, infirmières, mairies… Cinq personnes bénéficient actuellement de ce suivi. Elles sont très motivées. »
Ce suivi qui est totalement gratuit se base sur la volonté de ceux qui souhaitent arrêter de fumer. « Nous commençons par un premier entretien où je laisse la personne s’exprimer pour comprendre sa consommation de tabac et sa motivation d’entreprendre une démarche afin d’arrêter de fumer, explique Eugénie Gallot, infirmière spécialisée en tabacologie qui reçoit les futurs ex-fumeurs. Il n’y a jamais de jugement car je pars du principe que c’est déjà beaucoup que la personne ait pris la décision de venir me voir. Elle est vue dans sa globalité pour comprendre ses dépendances psychologiques et son comportement vis à vis de la cigarette. Ensuite, si la personne est d’accord, nous faisons deux tests avec des questions réponses, l’un pour évaluer sa dépendance physique et l’autre son comportement face au tabac. Ces tests suscitent la discussion et me permettent de mieux me rendre compte des raisons qui ont poussé la personne à fumer. Nous discutons ensuite des attentes face au suivi d’aide et des craintes par rapport à l’arrêt du tabac car nous sommes là aussi pour prévoir et anticiper les conséquences de l’arrêt. Après ce premier rendez-vous, un second est prévu la semaine suivante où un traitement nicotinique peut être prescrit. J’explique comment ce traitement, qui est totalement pris en charge, doit être suivi . Si la personne est prête pour cette démarche, nous convenons ensemble d’une date d’arrêt ou de diminution du tabac. Avec l’accord de la personne, je propose aussi le test de monoxyde de carbone qui peut être une prise de conscience ».Lors des entretiens, est mis en avant ce qui peut motiver l’arrêt du tabac, économies réalisées, meilleur souffle, meilleur teint… Toujours de manière positive et bienveillante, sans effrayer la personne. « Si la personne veut utiliser la cigarette électronique, cet outil peut être évoquée car ce n’est pas une mauvaise chose pour réduire la consommation de nicotine, d’autant plus qu’il n’y a pas de combustion. »
F.M.
Permanences gratuites se déroulant tous les mercredis, de 10h à 16h au relais de services publics. Informations au 02 54 45 46 50.