Nota Bene a encore frappé !


Benjamin Brillaud à la ville, Nota Bene à la scène. Le Youtubeur réitère son partenariat avec le département de Loir-et-Cher en publiant ce mois-ci en ligne trois nouveaux clips historico-touristiques.
Commanderie d’Arville, châteaux de Selles-sur-Cher et de Fougères-sur-Bièvre; 17, 24 et 27 juin 2019. Le couvert est remis, en tout bien tout honneur, en vidéo même. Après cinq premiers lieux filmés l’an passé (villes de Romorantin et de Vendôme; châteaux de Talcy, du Moulin à Lassay-sur-Croisne et de Villesavin à Tour-en-Sologne), Nota Bene au regard bleu saisissant a concocté trois nouveaux films qui vantent les atouts des « petits » sites, moins connus, moins médiatisés ou mis en avant (mais valant le détour) que les plus grands aux moyens plus conséquents. Ils durent chacun environ dix minutes et certains pourront trouver la projection longuette. «On peut tomber dans le piège de la vue facile mais je tiens à rappeler que sur Youtube, on choisit ce que l’on regarde, on ne subit pas comme avant un film au cinéma par exemple. Et surtout, il faut cesser de penser que c’est trop long ! Sur un format de dix minutes, à la fin, il reste peut-être 60% de l’audience du départ. Parfois, les gens ne visionnent pas jusqu’au bout car le petit dernier pleure, le facteur sonne, etc. Puis, ils y reviennent plus tard. Les gens sont prêts à passer du temps sur Youtube. » Le Youtubeur, aux maint abonnés et likes de France, de Navarre et aussi hors de l’Hexagone enregistrés sur sa chaîne consacrée, est devenu un spécialiste du « clic » depuis 2014, après une fac d’histoire et des documentaires TV. Son « petit plus ? Un travail d’équipe (4 membres permanents, 10 à 15 collaborateurs et des historiens co-auteurs), et aussi et surtout une rigueur scientifique dans le propos qui se veut ludique. Grande Histoire et histoire locale sont ainsi mêlées dans ses trois derniers clips. De fait, on apprend qu’à Selles-sur-Cher, le château renferme un chai et des vins associés, tandis qu’à celui de Fougères, se cachent des toilettes bien particulières !

Clips semés
Le Conseil départemental aura cette fois déboursé 20 000 euros, une somme co-financée de concours avec l’Agence départementale de tourisme. En 2018, ladite bourse fut déliée à hauteur de 24 000 euros pour 5 items animés d’environ 7 à 8 minutes. Le vidéaste, résidant en Touraine, se montrerait-il plus gourmand ? Ce dernier a en tout cas indiqué être très sollicité, réalisant entre 5 et 8 vidéos mensuellement. Ceci pourrait-il expliquer cela ? Peu de chances que ce soit le département qui se montre plus généreux, contexte budgétaire contraint oblige, comme il est régulièrement seriné. Enfin, qui sait… Peu importe. « Sur le web, c’est un marketing à longue durée qui reste visible un long moment sur la Toile, l’argent investi n’est pas perdu, » a réagi Benjamin Brillaud. La vocation de ces productions est en effet de parvenir à capter l’attention des 18-35 ans qui sont des touristes en devenir mais difficiles à atteindre. L’objectif également est de retenir davantage le public sur le territoire. Tout cela de façon durable. « Nous avons la chance de vivre dans le Loir-et-Cher qui possède un patrimoine très fourni. L’an dernier, nous avons comptabilisé un peu plus de 5 millions de touristes sur notre sol. Face à une très forte concurrence, il s’agit d’être créatifs pour se distinguer intelligemment et aussi pour prolonger la durée des séjours, » a commenté Nicolas Perruchot, président du Conseil départemental. « La graine est semée… » Du virtuel au réel, verdict lors de la récolte annuelle.
É. Rencien

 

L’avis de…
Clémence Gasquet, 18 ans, notre stagiaire en journalisme
« En tant que personne ciblée par ces vidéos réalisées en partenariat avec le Loir-et-Cher, c’est à dire dans la tranche d’âge des 18-35 ans, je trouve cette initiative intéressante. Les images attirantes et le récit historique de qualité permettent une transmission juste et ludique des faits. De plus, la durée d’un peu moins de 10 minutes de chaque vidéo ainsi que les quelques anecdotes drôles captent l’attention jusqu’au bout en allant droit au but. Nota Bene, dans sa visite rapide de chaque lieu, nous donne envie à notre tour de se rendre sur place pour en découvrir d’avantage. Ainsi, la plateforme de Youtube est efficace pour cibler le jeune public adepte des nouvelles technologies. Ce partenariat permet de mettre en lumière, aux yeux de tous, les monuments de Sologne moins connus que le célèbre château de Chambord, pourtant autant chargés d’histoire et de secrets. Certains aspects pourraient être améliorés au sein du tourisme solognot. D’abord, plus d’activités ludiques pourraient être mises en place telles que des ateliers pour enfants mais aussi des explications simples et faciles pour les plus grands. La promotion de certains sites pourrait être renforcée dans les départements alentours pour plus de visibilité. Des évènements organisés ponctuellement pourraient aussi attirer de nouveaux visiteurs. Enfin, un pass étudiant avec de plus fortes réductions faciliterait l’accès des jeunes au patrimoine régional. »