Nouan-le-Fuzelier : Complicités partagées


Le 11 février, l’écurie du Genêt a organisé un stage encadré par Karim Laghouag, membre de l’équipe de France de concours complet, champion olympique par équipes à Rio en 2016 et médaillé de bronze par équipe à Tokyo en 2021.
Afin de pouvoir s’entraîner sur le cross, le stage a eu lieu au club hippique de Brinon-sur-Sauldre (18). Le matin, réparties en petits groupes, les six cavalières de l’écurie auxquelles se sont ajoutées deux cavalières extérieures, ont travaillé le dressage sous l’œil expert du champion olympique, avant de s’entraîner pour certaines sur le cross et pour les autres à l’obstacle l’après-midi.
« Il est toujours intéressant de faire travailler des cavaliers que je ne connais pas, indique Karim Laghouag, avec un œil extérieur complétant ce que leur apporte leur coach au point de vue technique. L’équitation est un sport qui développe le sens de l’équilibre, la proprioception et la coordination, ce qu’elle partage avec d’autres sports comme le ski par exemple. Mais à côté de l’aspect sportif proprement dit, l’équitation qui se pratique en collaboration avec un animal, défend un certain nombre de valeurs morales comme l’empathie. Je rappelle toujours que monter à cheval est un travail d’équipe entre le cavalier et le cheval qui doit toujours se faire dans la joie. Tous deux doivent avant tout se faire plaisir. Je conseille donc aux cavaliers d’adopter des comportements qui favorisent la confiance et le plaisir partagé avec leur cheval, ce qui est plus important que la recherche de performances. Il ne faut pas oublier cet aspect-là de notre sport. » Pour Laura Serain, dirigeante de l’écurie du Genêt qui a elle-même participé au stage avec l’une de ses juments de concours, « faire venir un expert permet de vérifier si le travail effectué avec mes chevaux et mes cavalières est effectué dans le bon sens, tout en permettant d’avoir des pistes d’orientation supplémentaires dans mon enseignement et un regard extérieur sur nos chevaux, ce qui permet de bénéficier d’un programme de travail pour eux. Mes cavalières ont pu aussi entendre des termes techniques expliqués par un expert. »

F. M.