Il existe un vieil adage qui veut que lorsqu’un «pauvre», aux USA, voyait passer une big Cadillac, bien avant le Big Mac, il pensait, de suite, à la stratégie qu’il allait pouvoir développer pour conduire la même, sans chauffeur, au début, et ce, le plus tôt possible dès fortune faite. En France, et en Europe, il était précisé que le même «pauvre» essayait de tout entreprendre pour détruire ou rayer le même signe extérieur de richesse et ses chevaux qui le narguaient!
En Loir-et-Cher, il semble que, depuis son lancement sur les bords du fleuve royal, qui en a tant vu passer, de toutes les couleurs, depuis des siècles et des siècles, la future opération touristique, mais aussi économique, baptisée «Fleur de Loire», par son duo d’investisseurs-créateurs, Yvan Saumet, pour les murs, ainsi qu’Emmanuelle et Christophe Hay, pour les fonds de commerce abrités, prévue pour juin 2022, suscite, déjà de big jalousies. Tant que cela court en blablas de bouts de comptoirs de bars, bien qu’ils soient fermés, la rumeur commentant chiffres, surfaces, avenir… flotte dans les airs ou sur les ondes des réseaux, comme des relents de gargote peu ragoûtante.
Mais, tout prend une autre tournure quand l’écrit prend le relais. En l’occurrence, celui cité par la section du PCF de Mer-Bracieux, dans son dernier bulletin «frappant» d’informations, «L’Enclume», reprenant le «Bon Vent», qui peut être aussi, vicieusement, un mauvais vent, qu’aurait lancé le président Gilles Clément, au cours d’une réunion de la Communauté du Grand Chambord, à la suite de l’annonce du départ de Montlivault pour Blois du chef-cuisinier de «La Maison d’à Côté **» et du Bistro éponyme y attenant, dans l’attente de repreneurs…
Sans même savoir si ledit maître queux Christophe Hay partira de Montlivault en cédant son fonds (il compte le faire «même à perte car [il] se réinstalle dans le coin» et souhaite, également, parrainer un jeune qui veut se lancer) et «en ne devant aucun euro en remboursement de ce qui lui a été attribué au titre de la reprise, en 2015, du bar-PMU qui lui a permis de s’agrandir et de caresser les macarons du Michelin, après son arrivée dans un premier pas-de-porte privé…abandonné par ses anciens gestionnaires bien moins inspirés» l’attaque est ciblée. Sans connaître les aboutissants et la suite, le PCF mérois-bracilien voit rouge, pense que la reprise, dans un secteur en crise, sera difficile, et a peur que Christophe Hay n’aille voir si l’herbe est plus grasse ailleurs, en laissant des ardoises qui ne seront, alors, pas des propositions de mets et de menus, en package ou à la carte affichées devant ses deux maisons.
Gilles Clément, par ailleurs, conseiller départemental sortant et maire de Mont-près-Chambord voit rouge, lui aussi, dénonçant une fake news destinée, notamment, à lui couper les oreilles avant le premier tour de l’arène cantonale sans que le nom des taureaux et du torero ne soient encore connus ou imprimés sur le programme des élections départementales de la féria de juin.
Sauce aigre-douce
Sans ou avec sa toque, Christophe Hay précise, calmement, que, si la Communauté de communes a investi 800 000 euros en aménagements de son second fonds de Montlivault, il paye, toujours, et ce, malgré la crise, un loyer mensuel de 3 800 euros. Lui et son épouse ont investi 1,5 million d’euros dans leur maison installée dans ce qu’il rappelle être une coquille (Saint-Jacques ?) vide, au départ, en créant des emplois et en apportant un plus économique au secteur local.
Peut-on, en ces temps de crise très, vraiment très, dure, stigmatiser un chef dynamique de moins de 45 ans, qui veut saisir la chance qui s’offre à lui et à son équipe, qui va doubler par ailleurs en emplois, de suivre la Loire de Montlivault à Blois en bon père de famille – chez lui et d’entreprise, aussi -, pour aller poser face au château de Blois une énorme truffe qui aura des fumets, certes, d’argent à défaut de louis d’or, mais qui ne sentira pas le fumier, pour ne pas dévaloriser en l’insultant le mot terreau ou terre, qui enveloppe cette affaire qui semble aussi limpide qu’un lac cristallin de haute montagne. Si Yvan Saumet investit 12 millions d’euros environ, la moitié de cette somme pour la seconde partie sera à la charge du couple Hay, chaque entité étant distincte de l’autre. Et si, jamais, il y a carabistouille ou anguille (fumée ou non) sous roche, silure géant carnassier ou alose abracadabrantesque (ça ne vous rappelle rien?), il y aura, toujours possibilité, pour celles et ceux qui hurlent au loup d’ester en justice, face à ce duo qui a choisi de ne pas fuir pour investir à l’étranger.
Une fable se nomme «L’huître et les plaideurs» et une autre s’appelle «La Farce de Me Pathelin». Entre les deux parties de cuisine, ligérienne ou russe, les juges, face à des avocats, bien verts et non pas marrons, pourront alors se prononcer pour savoir s’il y a eu, dans ce cas typique d’école, une affaire de bien mal acquis, comme dans certaines républiques, dites bananières, avec ou sans flambage au rhum.
La cuisine est, toujours, un mélange d’ingrédients nobles si possible de proximité. N’y ajoutons pas un fumet de vieilles rascasses malodorantes, car, de plus, la Loire ne charrie pas ce poisson de…mer!
Et si le duo Saumet-Hay se ramasse comme une crêpe, on pourra alors discuter d’un plan financier ra«tatiné», à la sauce aigre-douce, au goût amer, car mal reposé ou mal ficelé. Laissons le projet naître et jugeons après…, comme un excellent menu qu’on déguste, sous les étoiles luisant au-dessus de la Loire qu’on ne veut plus voir endormie.
Chacun peut saisir sa chance à condition de travailler, durement et souvent…, avec une poêle ou une salamandre, mais avec autant de foi professionnelle qu’un courageux maréchal-ferrant frappant avec son marteau le fer rouge d’une faucille sur l’enclume, sans soufflet. Un piano chauffe autant, à condition qu’il soit bien accordé! Musique maestros! Lancez la symphonie.
Richard ODE