Pièces Jaunes et MDA : Brigitte Macron en mission séduction


Le déplacement de la première Dame début février était évidemment une opération de communication pour motiver les dons de Pièces Jaunes. Mais au-delà de l’affiche médiatique, le travail de la Fondation des Hôpitaux de Paris- de France et plus localement, des équipes de la Maison des adolescents (MDA), visitée à Blois, méritent un coup de projecteur.
Mercredi 3 février, dans la rue des Écoles, la presse locale était cette fois de la partie sans souci (mais sous la pluie), à la différence des précédentes visites de son époux de Président en Loir-et-Cher. En même temps, la venue officielle ne s’inscrivait pas dans un cadre élyséen mais plutôt dans le cadre de la fonction de présidente de Brigitte Macron auprès de la Fondation des Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France. Avec le coronavirus qui continue de causer des ennuis, les gens l’oublient mais le début d’année est synonyme de Pièces jaunes et de tirelires à remplir pour la bonne cause. Cette édition, il faut dire également que les pièces ne sont pas prises car les dons sont dématérialisés (sms et QR Code), contexte sanitaire contraignant ne favorisant pas la générosité sonnante et trébuchante. Pas non plus de concert, ni de stars, ni de train s’arrêtant en gare, comme c’était le cas du temps de Bernadette Chirac. Toutefois, les trois heures passées par Brigitte Macron, accueillie par le maire Marc Gricourt, à Blois le 3 février auront apporté un peu de légèreté et de bonne humeur aux jeunes présents dans les murs de la Maison des adolescents. L’épouse de « Manu », sympathique, perchée sur des talons sexy et vertigineux, acceptant les selfies, aura su manier tantôt l’humour lors d’une saynète jouée par une troupe de théâtre tourangelle (“oh oui, mince, j’avais oublié le couvre-feu”! aura plaisanté la personnalité de marque…), tantôt des conseils bienveillants aux soeurs et chanteuses blésoises Sara et Rania (The Voice Kids; qui nous auraient bien fait pleurer d’émotions), tantôt des promesses d’invitations à l’Élysée. «L’adolescence est une période qui peut être compliquée, il peut y avoir des vulnérabilités,» a -t-elle exprimé. « Nous, adultes, pour l’avoir vécu auparavant, nous savons que ça va passer, il faut donc rassurer les jeunes, surtout dans un moment anxiogène accru par le virus. Et ce lieu chaleureux à Blois est une chance pour eux.» Et merci à vous d’être là ! »

Après la journée paillettes, des projets concrets
Pour celles et ceux qui l’ignoreraient, la Maison des adolescents de Blois, cordonnée par Mustapha Magrouni, intégrée au pôle femme-enfants-adolescent étant mentale du Centre hospitalier (CH) Simone Veil de Blois, a ouvert ses portes en 2007 à proximité de la gare de Blois puis a déménagé en 2019, en centre-ville dans une maison de 320 m2 mise à disposition par la ville, dans le secteur des écoles, collèges et lycées (d’où le nom de la rue précitée). Elle a bénéficié d’une aide financière des Pièces Jaunes (ceci explique cela pour la visiteuse de renom d’un jour …). Les jeunes âgés de 11 à 21 ans y sont reçus gratuitement et en toute confidentialité (divers ateliers, séances de relaxation, planification familiale, et projets d’expression écrite et théâtrale); douze professionnels (médecins, psychologue, diététicienne, conseiller conjugal, etc.) y interviennent de manière hebdomadaire et 1 024 adolescents ont été rencontrés en 2020. Les parents peuvent également y trouver un soutien (rencontres et actions de « théâtre forum »notamment) . Une permanence a aussi lieu le lundi à Vendôme, faubourg Chartrain, ainsi que le jeudi à Romorantin, avenue Saint Exupéry. «Derrière l’image médiatique, c’est bien sûr une belle reconnaissance pour nous de recevoir Madame Macron, » a exprimé sur place Olivier Servaire-Lorenzet, directeur du CH de Blois. “Parce que nous travaillons au quotidien sur le terrain. Notre prochain projet consiste à “aller vers”. Tous les ados ne vivent pas en ville, nous ne devons pas oublier la ruralité même si elle dispose déjà de permanences. Nous allons acquérir un camping-car, grâce à un budget de 200 000 euros accordé par l’Agence régionale de santé (ARS), pour permettre de disposer d’équipes mobiles et d’aller plus loin dans le conseil.” Les Pièces Jaunes ne sont donc pas que pailletées et dorées…

Émilie Rencien

Contact : 02 54 55 64 22 et https://www.ch-blois.fr/services/mda/