Politique de la ville : 9 labels sur le gâteau d’anniversaire


 

1978-2018. Et si rien n’avait été fait, quelle serait la situation aujourd’hui ? Pour mettre en lumière le chemin parcouru, une labellisation « 40 ans de la politique de la ville, inventons les territoires de demain » distingue initiatives, projets et actions qui parlent des quartiers et de leurs habitants. Une cérémonie de remise s’est déroulée dans ce cadre mercredi 16 janvier à la préfecture de Blois.

Crise de la quarantaine ? Si l’on en croit les acteurs concernés à Romorantin, Blois et Vendôme, la politique de la ville vieillit bien et affiche de beaux jours devant elle. Preuve en est, la distinction de huit structures du département (Cf. encadré) proposant 9 actions innovantes ou remarquables. Ces dernières couvrent l’ensemble du territoire et concernent 4 thématiques : la culture, l’éducation, la citoyenneté, l’emploi et le développement économique.

En chiffres, 8,2 M€ ont été consacrés par l’État aux quartiers prioritaires de la politique de la ville en 2018 en Loir-et- Cher. L’enveloppe dévolue aux contrats de la ville pour 2018 s’élève quant à elle à 653 k€ pour le Loir-et-Cher, dont 440 k€ pour Blois. À ces crédits spécifiques, il convient d’ajouter les crédits de droit commun ciblés au titre des quartiers prioritaires de la politique de la ville (dotation de solidarité urbaine, subventions aux associations, contrats aidés…) estimés à 7,6 M€ pour l’ensemble du département.

Aussi, en Loir-et-Cher, plus de 130 personnes ont participé aux tables rondes organisées en préfecture et sous-préfectures en février 2018, dans le cadre de la mobilisation nationale pour les habitants des quartiers. Marc Gricourt, maire de Blois, et Stéphanie Marquès, maire adjointe du maire de Romorantin, ont souligné l’efficacité du travail lié à cette fameuse politique de la ville, escomptant que l’Etat continue dans cette voie. Les divers témoignages entendus à la préfecture de Blois le 16 janvier ont en tout cas abondé dans ce sens positif et enthousiaste, avec des effets ressentis ici et là : rupture de l’isolement, rapprochement police et population, culture à sa porte, taux de réussite au brevet, etc. Quarante ans, le bel âge, donc, visiblement ? Pourtant, régulièrement, des voix discordantes pointent du doigt les écueils de ce système… Alors, un diplôme peut à la fois cacher la forêt et couper court aux mauvaises langues. Car rien n’est jamais manichéen. Et les petits ruisseaux finissent toujours par nourrir les grandes rivières.

 

Emilie Rencien