Pontlevoy – Au domaine de Saint-Gilles, l’idée a germé, ou plutôt infusé


DANS LA TASSE Boire ou conduire ? Pas de risque pris au volant en consommant des infusions. Et, pourquoi pas, celles de Saint-Gilles. Saveurs locales et naturelles garanties dans le sachet.
Emilie Rencien


On ignore parfois ce qui se situe près de chez soi. Saviez-vous que sur la route de Thenay, à Pontlevoy, sont concoctées depuis 2015 des boissons biologiques dont les saveurs, qu’on ne croise pas partout, se révèlent au contact d’une eau chaude ? Des infusions bio aux assemblages surprenants et audacieux : anis, verveine citronnelle, menthes, lavande et thym, fleurs, thym citron, et aussi, désormais, romarin et roses, laurier et mauve. Ou encore basilic cannelle et primevère, une recette spécialement élaborée suite à une demande de la ville de Blois autour de la thématique de Gaston d’Orléans. Des plantes et fleurs confortablement déposées dans une boîte cubique renfermant en son sein des Infusettes au packaging pyramidal original et coloré. Une gamme fruitée est d’ores et déjà dans les cartons. En somme, du beau, du bon, du bio qui n’a pas parcouru la planète en long, en large et en travers. Un moyen même de joindre l’utile à l’agréable, en sensibilisant le public aux questions à la fois sociales et environnementales. Car ces associations créatives du domaine de Saint-Gilles sont imaginées de façon artisanale par 45 travailleurs handicapés, évoluant en ESAT – créé en 1994 avec, au départ, un partenariat avec le laboratoire Boiron sis à Montrichard, spécialisé dans l’homéopathie, pour approvisionner celui-ci en plantes – qui maîtrisent avec brio l’ensemble de la chaîne de production pour une traçabilité sans failles. Ce sont des visages souriants qui nous ont d’ailleurs expliqué leurs tâches d’une précision qui demande des doigts de fée. Les fleurs sont cueillies à la main sur place, les boîtes sont pliées manuellement in situ, les sachets sont précisément pesés au gramme près. Pas de danger donc d’avoir encore une fois des ingrédients hasardeux, en provenance de l’autre bout de la planète. « Pas d’additif, ni de conservateurs, ni d’exhausteur de goût, » a expliqué en plein champ de lavande Claude Richer, responsable des cultures. « Nous utilisons des graines écrasées pour relever les compositions que nous établissons nous-mêmes. Nous faisons avec nos moyens, nous passons parfois des soirées à choisir, déguster. Ceci en coeur ? Ou en deuxième couronne ? On avance comme ça, avant de trouver la formule finale ! En goûtant, on trouve les vides à combler. Entre nous, cette production est fédératrice, cela génère une histoire commune. »

Bonheur simple
L’utile à l’agréable, c’est ce que nous écrivons précédemment. Qualité, valorisation des employés, et plaisir raffiné promis au consommateur qui peut découvrir des parfums de bon goût capturés dans des sachets, en se déplaçant au Printemps du goût à Paris ainsi que dans 150 points de vente de la région Centre-Val de Loire, épiceries fines, salons de thé, restaurants. Au Domaine des Hauts de Loire, à Onzain, par exemple. « J’aime l’authenticité de ces produits qui met en valeur le fruit du travail des équipes impliquées, » a confié le chef doublement étoilé, Rémy Giraud. « Cela me donne des idées ! Pour faire des sorbets, accommoder un poisson, etc. Je peux laisser exprimer mon inspiration grâce au travail de gens sympathiques. » Alors, laissez infuser et souriez à la vie grâce à des plaisirs simples, les meilleurs…
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