Quinzaine gourmande en Loir-et-Cher, du 1er au 15 novembre


Les restaurateurs de métier remettent le couvert…

Fondée il y a plus de 30 ans par un quatuor de chefs (Bernard Robin de Bracieux ; Jacky Guindon de Candé-sur-Beuvron ; Christian Garanger de Blois et Serge Nodot de Ménars), en relation avec sa consœur des «Tables Gourmandes d’Indre-et-Loire», l’association «Cuisine-en Loir-et-Cher-Restaurateurs de métier» est plus que jamais dynamique, avec 23 adhérents.
Jules Zérizer


Sous l’impulsion de son président Christophe Lunais et de son équipe, elle lance, cette année encore, son opération de séduction gustative auprès d’une clientèle de plus en plus fidèle et accro à ce rendez-vous, en mettant les petits plats dans les grands, pour sa quinzaine gourmande dans
19 maisons, et ce, du jeudi 1er novembre au jeudi 15 novembre (www.cuisine-en-loir-et-cher.fr, rubrique actualités).
Le credo est le même « Nous avons voulu donner, une nouvelle fois, rendez-vous aux amoureux de la cuisine, mais, également, partager notre engagement en faveur des circuits courts. Durant ces deux semaines pleines, tous les restaurateurs participants se sont prêtés au jeu d’imaginer un repas unique, équilibré, capable de magnifier les formidables produits du terroir à un prix très attractif, avec une promesse de découverte de saveurs locales surprenantes».


Au cours d’un point-presse au restaurant du Commerce à Oucques, la famille Lanchais a donné un aperçu culinaire et gustatif du type de menu qui sera servi, ailleurs aussi, dans la première quinzaine de novembre, avec des produits tous issus de producteurs à la ronde, des truffes de la brouillade d’œufs de l’entrée au safran de la glace accompagnant la tarte Tatin (sans frontières puisqu’on se trouvait en Beauce), en passant par une ballottine volaille aussi goûteuse que sublime dans son ceinturon de potimarron oucquois.
Les menus proposés avec cocktail ou apéritif, verres de vins locaux, café ou infusion…oscillent de 36 euros (Les Closeaux à Vallières-les-Grandes) à 61 euros (L’Orangerie du Château à Blois) avec une moyenne tournant à 45-50 euros…pour une entrée, un plat et un dessert, ce qui reste dans le domaine du raisonnable et du séducteur sur le papier. Mais les chefs ont promis de se donner au maximum avec leurs équipes…, avec le concours de leurs fournisseurs sensibilisés par la chambre d’agriculture et leurs organisations professionnelles, dans le cadre du développement des circuits courts. « Nous voulons, de plus en plus, pratiquer une restauration responsable tout en restant accessibles sur le plan des prix, en promouvant nos créations et en sublimant les richesses que nous possédons en Loir-et-Cher et en région Centre-Val de Loire. De plus, au sein de l’association, nous restons unis, communiquons et échangeons sans oublier de s’aider si besoin. Le chef de cuisine ne doit plus rester isolé devant son piano. Les clients nous demandent de plus en plus de traçabilité pour leurs assiettes et des explications. Nous avons aussi un devoir de découverte à développer avec des nouveaux produits à travailler ».


La profession développe aussi des contacts avec les jeunes pour mieux faire connaître les métiers de la restauration riches en emplois. Des échanges se concrétisent avec le lycée d’hôtellerie et de tourisme. Une plate-forme logistique prend forme pour une meilleure répartition courte des fournitures et pour éviter des frais de transports, dans le respect du développement durable. Des échanges s’intensifient avec les producteurs. Des réunions « Toques et Vins », entre chefs et vignerons sont nées. D’autres initiatives sont à l’étude.
Loin d’être mort, le métier a, encore, de beaux jours devant lui. Au pays de Rabelais et de la douceur du Val de Loire, la quinzaine gourmande « made in Loir-et-Cher » constituera un excellent rendez-vous gastronomique à la veille de l’hiver : une manière comme une autre d’accumuler de saines réserves avant les fêtes de Noël. Une manière comme une autre de s’entraîner…