Rendez-Vous de l’Histoire à Blois Un, deux, trois… Blanquer !


Vendredi 11 octobre, le ministre de l’Éducation nationale participait à la conférence inaugurale de la 22e édition de la manifestation consacrée cette année et pour la première fois à un pays, l’Italie. Retour sur.
Jamais deux sans trois. Après Najat Vallaud-Belkacem, c’est au tour du ministre Jean-Michel Blanquer de devenir un habitué du vendredi des Rendez-Vous de l’Histoire à Blois. Discours officiels puis déambulation dans les allées du salon du livre, les bras chargés de présents lettrés. D’une année sur l’autre, l’exercice peut lasser, surtout côté presse qui voit passer les mêmes visages d’une édition à l’autre. Même si cette fois, la langue italienne aura rythmé et égayé les paroles des élus et personnalités conviés dans l’hémicycle de la Halle aux grains de Blois, le matin du vendredi 11 octobre. Le maire de Blois, Marc Gricourt, s’y sera même essayé, notamment en qualifiant au passage « la France et l’Italie comme deux soeurs, » entre « amour et rivalité, jalousie et admiration » ; il faut dire que la signature d’un jumelage avec la ville d’Orbino aura suivi ce jour-là à l’Hôtel de ville, alors autant se fondre d’emblée dans le moule et se montrer avenant ! Quant à Jean-Michel Blanquer, il n’aura pas joué à « 1,2,3… soleil! » avec les enseignants qui ne lui auront pas lancé des tomates, en dépit de réformes décriées et d’un corps enseignant à bout. Tout cela fut très politiquement correct, comme à l’accoutumée. Les vrais gagnants furent sans aucun doute les hôtels et les restaurants qui auront très bien travaillé grâce à l’évènement en ce début du mois d’octobre; il suffisait d’observer les terrasses bondées ici et là ou encore de s’y poser pour déjeuner. Il faudra attendre douze mois avant de voir revenir ces Rendez-vous blésois dont l’affiche 2019 aura divisé. Le thème retenu, l’Italie donc, anniversaire Des 500 ans du Val de Loire oblige, de prime abord très (trop ?) large, aura parfois été restreint par un visuel, montrant deux bonnes soeurs de dos, vêtues de blanc, au premier plan, selon certains visiteurs très (trop?) connoté pour cette 22e édition. La photographie d’un Vespa, qui figurait parmi les choix d’illustration imaginés, aura sans doute été plus festif et “dolce vita” ! Ce qui n’aura pas empêché le public de déguster des pâtes sur place, sans rancune, et aussi et surtout de répondre une nouvelle fois présent sur cette invitation annuellement récurrente, même si certaines personnes se seront encore plaintes de l’attente longue et de la frustration d’être parfois refoulées des conférences. La rançon du succès… La 23e édition devrait être davantage passionnante l’an prochain car les Rendez-Vous de l’Histoire – dont le visuel 2020 à couronne est fort réussi selon nous – s’articuleront autour du fil rouge « gouverner ». Des élections municipales étant passées par là en mars 2020, ce nouvel automne à venir s’annonce des plus chatoyants…
É. Rencien