Le Robin 401, un bel outil pour l’aéroclub Châteauroux-Villers


Châteauroux

L’aéroclub vient d’acquérir un avion neuf et va pouvoir intensifier la formation des jeunes pilotes et les cours de perfectionnement de ses membres sous la conduite d’un jeune instructeur.

L’aéroclub Châteauroux-Déols n’est pas un très gros club, mais on a pu juger de son efficacité lorsqu’il a fallu accueillir les pilotes venant à bord de leurs appareils, assister aux championnats du monde voltige. Il compte cinquante-cinq membres dont une vingtaine d’élèves pilotes. Le 18 mars on fêtait un événement important, l’arrivée d’un nouvel avion, en remplacement d’un appareil de trente ans. Le nouveau Robin 401 quatre places dispose de tous les équipements modernes en particulier d’un moteur diesel de 155 CV géré par ordinateur ce qui le rend plus économique que l’ancien Robin. Le casse tête du président Bruno Barraud était évidemment de trouver les sous pour procéder à cet achat. « Il coûte 261 000 €, les collectivités : Châteauroux Métropole, le Département et la Région nous ont apporté le tiers du budget, nous avons vendu deux avions et emprunté 130 000 €. » Un avion neuf, c’est bien, mais pour remplacer le deuxième, destiné à la formation, le club doit louer un biplace Jodel, une dépense qui n’est pas remboursée par le paiement des heures de vol. Dans son allocution le président a estimé que l’idéal serait un deuxième achat, mais que les finances de l’aéroclub ne le permettent pas. En écho de son appel il a compris mise à part Kaltoum Benmansour, encore dans l’ivresse de son baptême de l’air, s’engageant à la légère au nom de la région, ni le département ni l’agglo n’avaient l’intention de faire un nouvel effort.

Un jeune instructeur aux commandes

Arrivé en juin 2016, Alexandre Trotet ne boude pas son plaisir. Destiné à devenir un jour commandant de bord après être passé par l’école de l’aviation civile, le banlieusard parisien est venu à Châteauroux pour accumuler les heures de vol. Il n’a pas fini de voir le Berry de haut, entre les cours aux jeunes pilotes, les cours de perfectionnement aux pilotes du club déjà licenciés et l’organisation ou l’accompagnement de sorties clubs « Il faut non seulement savoir piloter, mais connaître les procédures d’approche et cela aussi on l’apprend auprès de l’instructeur. » Il est pratiquement à temps plein au club et logé sur place ce qui est un atout idéal… en plus de sa jeunesse.

Le nouveau Robin sera bien entendu à la disposition des licenciés, dans la mesure ou le planning le permettra. Quand on emprunte un avion on ne paie que les heures effectives de vol, pour passer une journée à l’Ile d’Yeu comptez entre trois et quatre heures de vol (147 € de l’heure 162 € si vous êtes en double commandes avec l’instructeur) ce qui rend le prix du plateau de fruits de mer anecdotique.

Pierre Belsoeur

Pratique : Aéroclub de Villers 07.81.39.11.43. Rappelons aux lycéens intéressés par le pilotage et l’aviation en général qu’ils peuvent préparer dans leur lycée le BIA (brevet d’initiation aéronautique). L’obtention de ce brevet leur ouvre le droit à des bourses pour passer leur brevet de pilote. Renseignement auprès des établissements scolaires.