Romorantin : La Banque des territoires met en selle la future véloroute


Le groupe Caisse des dépôts assoit le projet de tourisme et mobilités durables du programme «Cher à vélo », en signant ce printemps 2023 avec la Communauté de communes du Romorantinais et du Monestois (CCRM) un prêt à sept chiffres.
D’un coup de pédale, ou plutôt à force d’un prêt, la Banque des Territoires, connue pour épauler les acteurs au service du développement des territoires, s’engage cette année dans l’accompagnement pécuniaire d’un aménagement conséquent du « Cher à vélo », dans la continuité de l’itinéraire national « Cœur de France à vélo ». Cette entité bancaire dans le giron de la Caisse des dépôts et consignations, de fait, conforte particulièrement sur ce chemin qui traversera les départements de l’Allier, du Cher, du Loir-et-Cher et de l’Indre-et-Loire, la réalisation d’une véloroute loir-et-chérienne qui s’élancera bientôt entre les communes de Chissay-en-Touraine, à l’ouest, et de Châtres-sur-Cher à l’est. Soit 73 kilomètres qui manquent pour le moment aux amateurs de deux-roues, mais qui sont promis à voir le jour très prochainement. Ce nouveau réseau cyclo-touristique en prévision, concrètement, permettra de relier Montluçon (03) à Tours (37), et se déploiera principalement entre-deux en Centre-Val de Loire sur le Val de Cher et le canal de Berry, pour un trafic de 45 000 usagers escomptés annuellement. Une signature a dans ce schéma rendu public un soutien financier d’un montant de 2 041 268 € accordé par la Banque des Territoires (par ailleurs actionnaire-investisseur dans l’usine Caillau de Romorantin) à la CCRM, le 4 avril à la Pyramide de Romorantin, réalisée en présence des parties concernées, à savoir Sophie Ferracci, directrice régionale de la fameuse Banque, et Jeanny Lorgeoux, maire de Romorantin – président de la CCRM. Ce prêt, conclu pour une durée de 50 ans, affiche le taux du livret A plus 0,6%. « C’est un levier important sur du long terme pour notre territoire, » a souligné M. Lorgeoux. «Pour nous, la création de cet autre itinéraire est intéressante. On voit bien le succès de la Loire à vélo. Cela répond à un besoin de slow tourisme, » a constaté Mme Ferracci. Une mise en selle qui ne se refuse pas pour un projet qui pèse au total 6 182 313 € pris en charge par la CCRM. Ça roule donc, ou presque : les travaux de cette future véloroute devraient s’élancer en mai 2023, pour une livraison prévue et estimée au premier trimestre 2025. Quatre passerelles, l’aménagement d’un pont canal, ainsi que la réhabilitation d’ouvrages en pierre, sur 25,7 kilomètres, sont dans les cartons de ce chantier. La Communauté de communes du Val de Cher Controis, également impliquée dans ce dossier puisque s’agissant de la portion de la véloroute à l’ouest de Gièvres, elle doit assurer pour sa part un investissement de 7 M€, sera à son tour prochainement rencontrée pour possiblement conclure un même type de prêt.
É.R.

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Et sinon, la plateforme Catella ?
Autre sujet d’actualité, la future plateforme logistique portée par la société Catella, escomptée sur les communes de Romorantin et Villefranche-sur-Cher. L’enquête publique s’est achevée le 6 avril. Le 5 avril, l’association Romo Citoyenne avait réitéré sur site son souhait de la tenue d’une réunion publique sur le sujet; ce groupe militant a harangué à nouveau cette demande expresse dans l’enceinte de la mairie et du conseil municipal à l’hôtel de ville de Romorantin le 12 avril, avant un huis clos décidé par le maire Jeanny Lorgeoux,en présence de forces de l’ordre, qui aura obligé les “manifestants” ainsi que la presse à sortir aussi de la séance. Dans l’opposition, si le groupe Ensemble pour Romo (DVD) s’est abstenu, celui d’“Un avenir pour Romo” (DVG), a voté contre cette fermeture au public de ce conseil, qui accessoirement votait son budget, à l’abri des regards. “C’est un vrai scandale démocratique,” a commenté le chef de file, Didier Guénin (PS) à distance, car retenu par des obligations professionnelles. Cette plateforme, se fera donc ? Ne se fera pas ? Le chemin n’est pas terminé, le préfet de Loir-et-Cher décidera in fine, une fois toutes les informations sur ce dossier en sa possession. Le 30 mars, à Blois, François Pesneau a affirmé et confirmé, comme à chaque fois, “ne pas avoir d’a priori,” ajoutant. “J’attends l’instruction et tous les éléments. J’ai deux mois après le rapport du commissaire enquêteur, je rendrai sans doute ma décision cet été, vers le mois de juillet. sans passion, sans pression, en droit et conscience, en étudiant simplement les pièces fournies” Suspense, à suivre.
É.R.