Saint-Aignan-sur-Cher – Pompiers : les élus voient le bout de l’échelle grâce à des recrutements effectifs


Au premier rang, assis, de gauche à droite, Pascal Bioulac, président du SDIS, le préfet Jean-Pierre Condemine et le maire Eric Carnat, entourés d’élus du territoire et de la sous-préfète Catherine Fourcherot.

Une convention a été conclue entre l’Etat, ladite commune et le Service départemental de secours et d’incendie (SDIS) vendredi 2 février à la sous-préfecture de Romorantin. L’apaisement est au rendez-vous et un jeune homme volontaire est déjà en train d’être formé.
Pour revenir sur l’affaire, le feu avait été mis aux poudres avec l’annonce en novembre 2016 du déclassement du centre de secours de Saint-Aignan-sur-Cher en centre de première intervention, et la création d’un nouveau centre du côté de Noyers-sur-Cher. Certains esprits y avaient vu les signes annonciateurs d’une fermeture programmée pour le premier site, sur fond de réactivation de guerre de clochers. les édiles de Saint-Aignan, Seigy, Châteauvieux et Mareuil étaient alors montés au créneau d’une même voix à la fois unie et courroucée. Pour éteindre les braises, Jean-Pierre Condemine, préfet de Loir-et-Cher, avait annoncé en janvier 2017 l’élaboration d’un protocole d’accord afin de déterminer les conditions de la mise en oeuvre du SDACR (Schéma départemental d’analyse et de couverture des risques) sur le secteur. Et depuis ? Personne n’a mis le casque sous la porte et mieux, des recrutements sont cette année sur les camions rouges. Pour preuve, une campagne active de recherche de sapeurs-pompiers volontaires a été menée sur tout le bassin de risque concerné, en lien notamment avec les maires et les acteurs socio-économiques du territoire. Un premier candidat a été sélectionné et une convention a été signée dans ce cadre le 2 février.

Une dizaine de recrues escomptées cet été
Ces nouvelles redonnent le sourire au maire de Saint-Aignan, Eric Carnat. « L’objectif est de renforcer les équipes, nous espérons 10 à 15 sapeurs-pompiers sur place cet été. Avec l’ouverture de deux nouveaux hôtels à Saint-Aignan (l’un pour le zoo de Beauval et le second né de la transformation de l’ancien hôpital Mansart en hébergement touristique par la famille Guyot, ndlr), ainsi que deux autres projets à Seigy, il est nécessaire de maintenir cette présence et force d’intervention sur cette rive de la vallée du Cher. » Le préfet est lui aussi plus serein; il faut rappeler que c’est le premier dossier brûlant dont il a hérité lors de sa prise de fonctions fin 2016 à Blois, succédant à Yves le Breton. « Il y a 7 sapeurs-pompiers pour le moment à Saint-Aignan, ils seront 9 en mars, puis 12 à 15 d’ici le mois d’août. C’est un bon équilibre retrouvé, » confirme le représentant de l’Etat. « Et si possible, nous cherchons des candidatures de femmes pour grossir ces rangs. » En attendant une possible vague féminine, Théo, 21 ans, employé communal de la ville de Saint-Aignan attaché au service espaces verts, est l’un des heureux élus tandis que d’autres candidatures sont en phase d’instruction. Quant au nouveau centre qui devrait être bâti sur les terres de St-Romain-Noyers, le projet est toujours d’actualité mais il faudra encore patienter un peu. Tout est finalement bien qui finit bien, sans incendie…
E. Rencien