Le sujet fait grand débat dans la commune depuis cet été. Le nouveau et jeune maire élu en juin, Alexandre Avril, souhaite raser La Franciade, un bâtiment municipal des années 1920 sis près de la gare orné d’une fresque de l’artiste Chanoir, pour y créer des places de parking, notamment pour le trafic SNCF. L’opposition de son côté réfute. En décembre, la communication entre les deux parties ne passe toujours pas mieux.
Le feuilleton continue et il semble y avoir de la friture sur la ligne car ceux-là ne sont pas disposés à accorder leurs violons. Le premier magistrat salbrisien, Alexandre Avril, a encore eu droit cet hiver avant les congés de Noël, à l’instar des vacances estivales, à des courriers de doléances le concernant directement expédiés dans la boîte aux lettres du préfet de Loir-et-Cher, demandant une médiation. « Le maire a rejeté notre proposition d’aménagement de la Franciade, écrit d’abord sur Facebook le groupe d’opposition Ensemble pour Salbris, mené par Christophe Matho. Le maire préfère démolir la Franciade plutôt que retenir notre proposition d’en faire un outil de la relance et un point structurant de l’aménagement de la place du marché. (…) C’est je jeu de la démocratie, il a la majorité, il n’y a pas matière à s’offusquer. » Mais, parce qu’il y a un mais… La missive préfectorale, envoyée par ledit groupe d’opposition, explique pour sa part : « Monsieur le Préfet, durant l’été, deux anciens maires de la commune de Salbris (Jean-Pierre Albertini et Olivier Pavy) vous ont alerté sur ce qui leur semblait être des irrégularités devant un projet de démolition d’un bâtiment public et notamment sur des problèmes relatifs à l’engagement du marché. Ce contexte a depuis évolué puisque cette opération fait l’objet de l’instruction d’une dotation dans le cadre de la DETR. L’octroi d’une dotation implique que l’opération s’inscrive dans le respect des règles des marchés publics et du code général des collectivités territoriales. Vous êtes susceptible de contrôler avant d’accorder la dotation (…). L’assemblée délibérante n’a pas été appelée à se prononcer sur l’opération. Le maire nous a juste réexpliqué qu’il s’agissait d’un « projet d’aménagement pour faire un parking ». Il n’a rien budgétisé pour cette opération et doit tirer sur des crédits accordés pour d’autres travaux (…). Rappeler ces irrégularités en interne ne contribue qu’à entretenir un dialogue difficile entre le maire et ceux qui ne siègent pas dans sa majorité.» Suite à cette lecture offerte aux médias locaux (presse, radio, etc.), notre rédaction a pris le soin de contacter le premier concerné, à savoir l’édile Avril. La réaction de ce dernier fut succinte, autant acide que limpide. « C’est simple, ce sujet est clos depuis l’été. Je sais que ça peut paraître étonnant, un responsable politique qui tient ses promesses, mais il va falloir s’y habituer. Ça change ! » Circulez… La vie municipale salbrisienne promet d’être épicée encore un petit temps.
É. Rencien
