Salbris : Suite et fin de notre rencontre avec l’ancien maire de Salbris, Olivier Pavy


L’art est parfois éphémère, la sécurité aussi …
Avant de laisser Panurge à ses moutons, l’ancien élu de Salbris, Olivier Pavy, a voulu rendre à César ce qui appartenait à César. Dans cette dernière partie, il évoque la démolition de la Franciade et la suppression de certains aménagements de sécurité, à l’image de ceux de la route de Pierrefitte.
Dans le cadre de la 6e biennale d’Art Contemporain en Sologne, Sculpt en Sologne, l’ancien maire de la commune, Olivier Pavy, avait expliqué aux artistes du maintien de leurs œuvres jusqu’à ce qu’elles disparaissent effacées par le temps où par d’autres graffeurs. Une manière de laisser le temps au street art de faire son temps, même si, pour des graffs signés ou attribués à des pointures de la discipline, telles Banksy, la protection du support devient une évidence. Là, si la notoriété internationale de Chanoir n’est plus à démontrer, le graffeur n’a pas encore atteint la même côte, même si ses fresques sont estimées entre 5 et 10 000€ le m².
Si la fin du bâtiment en soi ne pose pas vraiment de problème à l’ancien maire puisque « cela fait partie de la vie d’une collectivité et de la gestion de son patrimoine », il regrette que le travail de l’artiste n’ait pas été conservé. « La notion d’éphémère c’est l’effacement de la peinture, du graffiti, par l’usure du temps, ou par quelqu’un qui la ou le recouvre. C’est le principe du street art. La volonté de présenter ces œuvres dans les rues c’est aussi de le but de susciter l’intérêt pictural et artistique. Le mur aurait tout pu être recouvert, personnalisé ! Cela devenait une œuvre éphémère. Mais jamais dans l’esprit il avait été prévu de disparition par démolition du support. Même si cela devient un parking – sur ce sujet, je n’ai pas encore eu connaissance du moindre document de concertation avec la population – on pouvait très bien conserver le mur, avec un soutènement. Cela aurait été une reconnaissance de l’artiste, a minima. » et de penser que cela pouvait être un élément d’attrait touristique. Sans entrer dans un quelconque débat d’idées quant à la valeur de l’œuvre, il estime que la destruction est « un irrespect total de l’artiste, et de ce qu’est une œuvre d’art… ».
Le manque de concertation, une marque de fabrique qui irrite Olivier Pavy. Il en veut pour preuve la suppression des aménagements de sécurité comme sur la route de Pierreffitte-sur-Sauldre. Dans un article de la NR 41, il est expliqué que l’ajointe chargée du dossier avait fait retirer les quilles et les blocs de ciment délimitant la piste cyclable, gratter les marquages pour clarifier la circulation (vélos et piétons). En effet, lors des premiers travaux, sous la mandature précédente, la permission de voirie n’avait pas été obtenue. Une affirmation que, preuve à l’appui – un courrier daté et signé bien amicalement par Nicolas Perruchot- il réfute totalement. « Il est écrit que, au titre de la Dotation départementale d’aménagement durable 2018, le conseil départemental finance tous les aménagements de la route de Pierreffitte … parce que c’est une voie départementale ! Quand on met ça dans un compte rendu de conseil municipal, alors qu’il y a eu un arrêté départemental, et en toute logique un arrêté de la collectivité, et un financement par le département, on est dans la fake news… « et d’affirmer que ces travaux de sécurité avaient été fait à la suite de plusieurs rencontres et réunions de concertation, et sur le terrain, avec les riverains, et à leur demande.
Comme on le voit, entre ancien et nouvel élu, on entre bien dans une application du discours de la méthode au 3e millénaire !

Fabrice Simoes

 

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Et le dossier piscine ?
Olivier Pavy, en tant que président de la communauté de communes de la Sologne des rivières, assume totalement le projet de construction de la piscine intercommunale. « C’était un choix de la population… » Surtout que, si des organismes, départementaux et régionaux, de contrôles n’avaient pas donné un avis favorable l’argent a tout de même été trouvé. Depuis, les dossiers ont été montés. Le projet s’est bien articulé et les services de l’État ont apporté des subventions très importantes, le plan France Relance recouvre, par exemple, la construction du clos couvert. Désormais la part de subvention a passé la barre des 40 %, un taux assez rare pour une piscine. Quant aux divers prêts, aucune demande n’a été refusée. Selon l’ancien maire, ils ont même été obtenus sans aucune difficulté. « C’est un choix politique que nous avons fait. C’était un projet qui nous paraissait structurant pour l’ensemble des élus. Le conseil communautaire à décidé et nous avons alors mis en place le financement. Aujourd’hui la piscine est en cours de construction … Nous avons choisi un type de piscine dans un cadre juridique d’un marché public, que ce soit pour la réalisation, l’exploitation et la maintenance, qui nous assure une garantie financière pendant 3 ans. Ce qui veut dire que l’on ne peut pas avoir de débordement sur ces 3 secteurs, à la livraison et durant les 3 premières années d’exploitations… Nous avons fait cela pour être dans un modèle économique qui est justement le nôtre ! »

F. S.