A minima, c’est l’incompréhension. A maxima, c’est le désarroi. Une classe de l’école du centre-ville de Salbris devrait être supprimée à la rentrée prochaine. La dégradation du climat scolaire sur le site laissait penser que l’école ne serait pas impactée par la nouvelle carte scolaire.
Les parents d’élèves de l’école primaire salbrisienne Yves Gautier pensaient avoir tout fait bien. Certes, une classe était sur la sellette. Certes, la démographie de la commune solognote est dans une période de déflation. Certes, le nombre de professeurs des écoles est nationalement régulièrement revu à la baisse, et pas seulement par manque de recrutement. Pourtant, jusqu’à la parution, dans la presse quotidienne, de la liste des classes fermées dans le département du Loir-et-Cher, ils croyaient que l’école, leur école, passerait à côté du couperet. Ils n’avaient pas eu de promesses mais la dégradation du climat scolaire et les événements récents et graves ayant eu lieu dans une classe, conduisant les services de l’éducation nationale à mettre en place des ressources et une attention particulière sur cette école, laissait penser qu’une diminution des moyens n’était pas envisageable. Pas besoin de mobilisation générale pour défendre une classe puisque qu’une fermeture était tout simplement impensable dans ce contexte. Que nenni, une classe de l’école Yves Gautier figure bien parmi les vingt-deux classes fermées dans le Loir-et-Cher. Un véritable coup de massue pour les parents qui, compte-tenu de la situation locale, espéraient plutôt des moyens supplémentaires.
À chaud, les représentants des parents d’élèves expriment » leur incompréhension sur cette décision purement comptable qui va en contradiction avec les problématiques liées à l’humain au sein de l’établissement. Nous nous sommes fortement mobilisés ces dernières semaines aux côtés de l’Éducation Nationale pour que le climat scolaire redevienne serein au sein de l’école, nous vivons très mal cette annonce. » Quelques heures après avoir pris connaissance de la suppression de la classe dans la ville phare de la communauté de communes de la Sologne des Rivières, une banderole de réprobation a été apposée à l’extérieur de l’école. Un libellé que l’inspectrice de l’éducation nationale de circonscription, venue justement la semaine dernière pour les problèmes pédagogiques du site, a pu prendre en compte.
Dans les jours à venir, d’autres actions devraient être menées. Plusieurs réunions ont déjà eu lieu et la mobilisation se prépare. Comme, dans d’autres communes du département, à Monthou-sur-Bièvre par exemple, où parents et élus avaient affiché conjointement leur désaccord face aux directives de l’Éducation Nationale, les parents ont interpellé la municipalité. Par le passé, les élus de Salbris, que ce soit les derniers maires, Olivier Pavy ou Jean-Pierre Albertini, ou autres, avaient apporté un soutien marqué aux parents d’élèves lors de problèmes d’effectifs et de fermetures de classes programmées. Les résultats de ces divers soutiens avaient été globalement positifs. Chacun espère qu’il en sera tout autant cette année encore et que le maire actuel, Alexandre Avril se mobilisera pour l’avenir des enfants.
F.S.
