Marie du Berry, qui a créé un spectacle itinérant au profit du du 53e Festival de Musique de Boucard Hors les murs, « Si l’enfant des diables m’était conté » d’après le roman de Pierre Georges Duhamel, le rejouera le samedi 31 août au profit des Amis de la Tour de Vesvre, à 20h.
Elle sera entourée par les Amis de la Tour de Vesvre et Isabelle Légeret, maire de Neuvy-Deux-Clochers, et à l’issue du spectacle, elle animera un débat pour répondre aux questions sur l’unique procès de sorcellerie civil (1582/1583) conservé dans son entièreté à la Bibliothèque nationale de France. Un spectacle sur les lieux- mêmes, puisque l’enfant possédé des diables qui a réellement existé a été baptisé à la Tour de Vesvre. Son parrain, le procureur Maunoir, s’y est réfugié pendant les guerres de religion. Son nom, Bernard Girault, un enfant de douze ans dont le père est mort lors du siège de Sancerre (10 ans avant), se retrouve ensorcelé par son cousin Étienne Girault qui va dénoncer le sergent Jean Tabourdet, un autre sorcier selon la rumeur. Alerté, le seigneur du château de Beaujeu le neuf, Jean Dumesnil Simon, également seigneur de la Tour de Vesvre, demande au bailli royal, Pierre Ragu de Concressault, de régler le procès. De dénonciation en dénonciation, d’accusation en accusation, d’exorcisme en exorcisme, cinq personnes vont périr sur le bûcher au carroi (carrefour) de Marlou situé sur les hauteurs de Sancerre, entre Ménetou- Ratel et Bué, les 2 et 30 mars 1583.
Peu de Sancerrois connaissent cette histoire troublée des guerres de religion où, tantôt les troupes catholiques du roi, tantôt les troupes des protestants, pillent, ravagent, brûlent les campagnes et les villages environnants. En effet, dix ans après le siège de la Rochelle du Berry (1572/1573), un procès de sorcellerie est orchestré pour laver les cerveaux et qui sait que la renommée des sorciers de Bué vient de cette époque perturbée !
Billetterie ouverte à 19 h 30. P.A.F : 10 €.
