Boostée par la Primaire populaire citoyenne, l’ex-garde des sceaux de Manuel Valls, Christiane Taubira est venue à la rencontre des personnels soignants de l’hôpital de Vierzon. Une pure visite de courtoisie puisque l’ancienne ministre ne s’est pas déclarée candidate à la présidentielle.
Christiane Taubira avait annoncé, à la mi-décembre, une possible candidature à l’élection présidentielle avant d’aller faire son marché à Saint-Denis. La ville conquise par un Socialiste, Mathieu Hanotin, lors des dernières élections municipales, était depuis des lustres dirigée par des élus Communistes. Quelques jours plus tard, c’est dans une ville dont le maire, Nicolas Sansu, est communiste que l’ex-ministre de François Hollande a poursuivi sa campagne qui n’en est pas encore une. Bon ou mauvais présage pour l’élu local, on ne sait. Une certitude si ce dernier a réservé un accueil très républicain, comme lors de la visite du président Macron, il n’a pas signé un blanc seing avec qui que ce soit pour les semaines à venir.
Après le petit café en mairie de Vierzon, Christiane Taubira a fait le tour des installations de l’hôpital de la commune. Dans un premier temps, elle a rencontré les représentants de l’inter-syndicale de l’établissement hospitalier. À l’issue de cette discussion, elle a visité les services des urgences et la maternité. Ces deux secteurs vierzonnais sont au cœur de tous les débats entre l’Ars (Agence régionale de santé) et les établissements du Cher depuis plusieurs années. La récente plainte contre X des maires de Bourges, Saint-Amand-Montrond et Vierzon, en est l’un des derniers avatars. La visite se voulait une simple visite pour « soutenir les soignants qui se battent depuis des mois face à la pandémie » et affirmer sa position face à un « hôpital public (qui) a été abandonné à des logiques comptables pendant des années, il est temps d’y mettre fin… »
L’occasion aussi de prendre ses marques dans l’optique d’avril 2022. On ne sait jamais. Outre l’emblématique idée d’« une offre de soins à 30 minutes maximum de chez soi », l’arrêt de la fermeture de lits ( 5200 en 2021, NDLR) ; l’engagement d’en recréer de nouveaux ; la mise à niveau, à hauteur du salaire médian national, de la rémunération moyenne des personnels médicaux et para-médicaux, telles sont quelques unes des propositions de la « pas encore candidate ».
Avant de quitter Vierzon, Christiane Taubira a répondu, par médias interposés au candidat des verts, Yannick Jadot. » L’appel de M. Jadot est un appel sympathique, responsable au sens où, en tant que candidat, il exprime de cette façon-là un désir d’unité, mais ça n’efface pas l’impasse politique. » a-t-elle expliqué. Christiane Taubira devrait prendre sa décision de participer, ou non, à la prochaine élection présidentielle, dans quelques jours.
F.S.
