Un jour, de Maurice Genevoix – par Marieke Aucante


Depuis 1925, année du Prix Goncourt attribué à Raboliot, les solognots s’attribuent volontiers Maurice Genevoix comme « leur » écrivain.

Il habitait Chateauneuf sur Loire et il aimait la Loire, mais aussi la Sologne, la forêt, les étangs.
Les Editions Plon republient en septembre, UN JOUR, livre paru aux Editions du Seuil en 1976. En même temps, la Bibliothèque Nationale de France lance une souscription nationale pour l’achat du fond Maurice Genevoix.

La préface de « Un jour » est un texte de Julien Larère-Genevoix, petit-fils de Maurice Genevoix. Il a participé à la panthéonisation de son grand-père en novembre 2020. » Un jour, livre testamentaire éclaire l’ensemble de l’œuvre de Maurice Genevoix et révèle peut-être plus qu’aucun autre livre après ceux de 14, l’homme qui se tient derrière la plume. »
Ce livre est l’histoire d’une rencontre au détour d’un chemin de Monsieur d’Aubel, propriétaire des « Vieux -Gués ». Un voisin qui fait une demande un peu baroque à l’auteur qu’il a lu :-Voulez-vous me donner tout un jour, un de vos jours, et le confondre avec l’un des miens ?

Quelques années plus tard, Maurice Genevoix écrit le récit de ce fameux jour, une marche dans la nature, un dialogue dans les odeurs d’herbe mouillée. D’Aubel lui montre une plaine, un chêne : « La véhémence du vent de plaine s’apaise là-haut de feuille en feuille. Regardez à l’extrémité des branches, les panaches denses qu’elles poussent vers la lumière, c’est là que le vent les assaille, rebrousse chaque feuille et glace son revers pâle… »

Puis les deux hommes rencontrent une paysanne, un garde-chasse. L’auteur se remémore les plantations de sylvestres tout en cueillant des girolles.
Cette œuvre intemporelle est un hommage à la vie, une ode à la nature, une réflexion sur le sens de la vie avec des mises en garde éthique et écologique. « Un jour » est un livre qui rejoint nos préoccupations actuelles.

Marieke Aucante