Un luminaire, star des Métiers d’Art en Loir-et-Cher


Créé afin de promouvoir l’excellence des savoir-faire des professionnels des Métiers d’Art, le prix départemental 2021 a réuni six candidats, dont un binôme et une équipe collaborative, ayant présenté des œuvres de très haute qualité qui ont séduit le jury, tout en le mettant, un peu, dans l’embarras, tant le verdict était difficile à être prononcé face aux réalisations.
Le jury présidé par Pierre Bouffart, premier vice-président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Centre-Val de Loire, et composé de Carole Redais, restauratrice de tapisseries, lauréate du prix 2020 ; Damien Chevallier, de La Banque Populaire Val de France, partenaire ; Marie Levert, coordinatrice régionale des Métiers d’Art ; Ambre Habeau, enseignante, diplômée nationale des Métiers d’Art et du design au lycée Camille-Claudel de Blois, et Richard Stobienia, artisan d’Art en sculpture, a retenu quatre candidats avant d’attribuer «la palme d’or» à un couple, Anaïs Mroz et Simon Boullier (Solum Lignum), ébénistes à Loreux, pour un luminaire de 2,10 m de haut, nommé «114» car composé de 114…chutes de bois, exposé en septembre au salon Design Week de Paris. Ils représenteront le Loir-et-Cher au concours régional de 2022 et seront, aussi, jurés du prochain concours départemental…
Ils devancent Maité Montrieux (Au Fil des Chimères), créatrice de vêtements féminins sur mesure à Bonneveau, pour la création d’une robe de soirée «Soiries», en soie avec broderies réalisées à la main au cordonnet de soie.
Le troisième prix a été copartagé entre Efty Cianko (Cianko Créations), créatrice de vêtements féminins et modiste à Blois (Rue Saint-Lubin) pour une robe de cérémonie accessoirisée avec un chapeau, le tout inspiré du cinéma des années ’50 et Adam Budzius (AB Vitrail Artisanat), créateur de vitraux à Pontlevoy, qui a réalisé une imposte en demi-lune, de taille imposante avec des vitraux, Art Nouveau, méthode et technique Tiffany, du plus bel effet avec ses coquelicots et bleuets dans un champ d’été en Val de Loire…

Tous méritants !
Toutefois, les deux autres candidats présélectionnés, à savoir Mathieu Crinière, ébéniste à Les Hayes, médaille d’argent au concours du Meilleur apprenti de France en 2017, avec une table en loupe d’orme, mariée à de la résine et de l’acier, traversée par une «rivière» avec eau circulant entre les couverts, et Philippe Beaupère, ferronnier d’art à Salbris, avec une porte en acier et bois de châtaignier «L’arbre de Vie», le tout de plus de cent kg, œuvre collective à huit mains conçue et réalisée pendant le confinement, n’ont pas retenu les voix des jurés. Mais ils ont participé, de tout cœur, à cette finale, n’ont pas démérité, et cela est déjà une récompense de leurs travaux respectifs.
La remise des prix s’est déroulée en présence, notamment, de Philippe Gouet, président du Conseil départemental de Loir-et-Cher ; Stéphane Baudu, maire de La Chaussée-Saint-Victor et conseiller départemental ; Marie-Hélène Millet, conseillère départementale ; Pierre Olaya, vice-président d’Agglopolys, en charge de l’Artisanat et du Commerce ; Stéphane Buret, président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Loir-et-Cher ; Marie-Noëlle Le Cam, coordinatrice du concours au sein de la CMA 41, etc.
Comme la situation semble redevenir, à peu près normale, que les artisans d’art se préparent et préparent leurs œuvres pour le concours 2022! L’hiver, avec ou sans Covid 19, laissera s’épanouir, en toute liberté, les initiatives et/ou idées.

Jules Zérizer