Une «petite» partie des œuvres de Goudji au musée diocésain de Blois


L’artiste Goudji, qui vient de fêter ses 80 printemps et qui conserve une forme éblouissante, a confié une partie de ses œuvres au musée diocésain et d’arts religieux de Blois pour une exposition exceptionnelle ouverte au public, et ce, jusqu’au jeudi 10 novembre.
Ce sera l’occasion de (re)découvrir cet endroit, au 6 de la rue Anne-de-Bretagne, si peu connu des Blésois et des Loir-et-Chériens qui abrite, habituellement, près de 4 000 objets de culte ou rattachés à la religion catholique et chrétienne, pas tous exposés…
Se souvenant qu’il avait effectué, dans les années 70, un genre de Tour de France pour comprendre l’histoire de l’architecture sacrée en France, Charles-Édouard Guilbert-Roed, actuel directeur du collège Notre-Dame-des-Anges à Vineuil et conservateur-adjoint du musée précité, retrouva, en Loir-et-Cher le maître Goudji qu’il convainquit de confier quelques maquettes et dessins d’autels et de chœurs ayant servi de base à la construction de mobiliers terminés dans les églises de par la France. Ces épreuves n’étaient jamais sorties de l’atelier de l’orfèvre vendômois et elles encadrent, harmonieusement, une partie de la majorité des objets de culte déjà réalisés par Goudji pour notre département : la colombe en argent de La Trinité de Vendôme ; un calice et un ostensoir de la cathédrale Saint-Louis de Blois ; une partie du mobilier réalisé pour l’école Saint-Vincent-Brottier de Blois et, surtout, la crosse récemment remise à Mgr Jean-Pierre Batut, évêque du diocèse de Blois, à l’occasion de l’offre de la croix processionnaire pour Notre-Dame de Paris, ces deux œuvres ayant pu être façonnées, notamment, grâce à la collecte effectuée lors de la vente aux enchères d’œuvres offertes par des artistes, à Chambord, sous l’égide du Conseil départemental, sous le contrôle et le marteau du duo de commissaires-priseurs Rouillac. L’inauguration officielle de cette exposition exceptionnelle a eu lieu le mois dernier en présence de l’artiste Goudji et de son épouse, accueillis par Mgr Batut ; Jean-Paul Sauvage, conservateur du musée diocésain ; le chanoine Philippe Verrier, natif de Vendôme ; Marie-Hélène Millet et Stéphane Baudu, conseillers départementaux et Charles-Édouard Guilbert-Roed précité ; les membres de la famille Capazza de Nançay, galerie qui fut , l’une des premières, à accueillir les œuvres de Goudji, après son arrivée en France, en provenance de Moscou d’où il avait été «exfiltré» sur intervention diplomatique du président français Georges Pompidou, à la suite d’un road-movie hautement sentimental de plusieurs années, entre Géorgie et Russie…
Jules Zérizer
Visite gratuite possible (100 minutes environ) sur rendez-vous impératif auprès de Jean-Paul Sauvage (02 54 56 40 50 ou jp.sauvage41@outlook.com).