Vierzon : 9e salon du livre, une édition tant espérée


Pas simple de mettre en place un salon du livre et notamment en région lorsqu’on sort d’une année blanche qui a mis en péril la pérennisation même de ce salon dédié aux auteurs locaux organisé le 20 novembre. Après des mois difficiles, tous les bénévoles (libraires Croc’livres, Amis du musée) qui oeuvrent à Vierzon pour une culture littéraire accessible à tous et que le livre puisse y trouve une place de choix, avaient le sourire du soulagement et de l’espérance en ce 20 novembre au palais des congrès pour cette 9e édition, enfin !
Jean Gatinaud, cheville ouvrière de ce salon, connu et reconnu comme grand amateur de lecture et du livre, savourait : « C’est un grand soulagement. On a réussi en septembre à relancer un salon pour 2021. C’était vraiment indispensable car si l’on ne renouait pas cette année avec notre salon et vu l’épuisement des bénévoles, nous aurions dû tout arrêter ».

Un salon qui fait du bien, même si les conditions sanitaires ont bloqué le nombre d’auteurs.
Cette volonté qu’ont les organisateurs vierzonnais de soutenir et défendre auteurs et éditeurs régionaux trouve sa récompense dans la réalisation d’un salon qui, sans avoir fait abondance de visiteurs, a tout de même eu le mérite d’exister et la grosse quarantaine d’auteurs et éditeurs présents est un bon témoignage. Auteurs de la région Centre-Val de Loire en majorité et éditeurs qui représentent des auteurs locaux. Tous les genres étaient présents : romans, poésie, théâtre, histoire, Bande dessinée, portraits, récits…
Il y a en région Centre un potentiel énorme d’auteurs qui valorisent cette passion du livre et c’est un bienfait pour tous. Pour que cette culture, littéraire pour ce qui est de ce salon vierzonnais, soit et demeure accessible à tous. Pouvoir rencontrer les auteurs est certainement la « cerise sur le gâteau » comme l’explique Jean Gatinaud : « C’est toujours avec regret que nous avons dû restreindre le nombre d’auteurs tant l’avantage d’un tel salon est de pouvoir favoriser la rencontre entre l’auteur et le lecteur. Pas l’acheteur mais bien le lecteur qui peut avoir un coup de cœur pour un livre qu’il ne connaît pas mais en rencontrant l’auteur, se faire une idée plus précise du contenu ». C’est ce qui différencie ces salons locaux des grands salons parisiens par exemple où ne sont présentés que ce qu’on pourrait appeler à tort l’élite des bien-pensants. À Vierzon, le 20 novembre, on pouvait apprendre, découvrir, sans apriori et se documenter. Un stand recevait un bon accueil, celui de LISY(lire sans les yeux). «  C’est la deuxième année qu’ils participent a notre salon et c’est très important dans leur démarche de développement du livre audio qui permet à toute personne non voyante d’avoir accès au livre. La lecture faite par des gens du spectacle avec des intonations adéquates est un vrai développement du livre » souligne M. Catinaud. Des auteurs locaux sont déjà édités en audio par cet éditeur et on pense à Pierre Louis Jamet ( c’est don’toi le p’tit Pierrot, récit autobiographique) ; Delphine Liliane Borde pour son Roman (Les Lions, un petit chef d’œuvre) ; Gilles Magréau spécialiste du théâtre pour son « objection votre honneur » en audio et « aux marges du palais ». Puis d’autres à valeur ajoutée comme Valère Staraselski, Didier Trumeau, Serge Cazenave. Également remarqué : Maud Brunaud « l’amour est une bulle de savon » ; Capo Bernard, bien connu sur Bourges notamment dans la bande dessinée et les expositions qui présentait « Jean Sautivet, l’hôte de Georges Sand ». Henri Letourneau, Gérard Larpent, Alain Raffestain, Jean Claude Sandrier également. Bien aimé aussi « l’or du Cher, contes rêvés de Vierzon » de Claude Bourgneuf. On pourrait en citer encore plus tant la littérature régionale regorge de talents et de si bons messagers du livre.

J.F.