Vierzon : Les entreprises du paysage ont parlé climat et reboisement


Changements climatiques, reboisements, modifications de la géographie des essences, déficit de plantation, étaient au menu lors de la réunion de l’UNEP pour la région Centre-Val de Loire à Vierzon.
Les membres de l’Union Nationale des Entreprises du Paysage (Unep) du Centre-Val de Loire étaient réunis à Vierzon, pour parler des problématiques actuelles de la forêt et des acteurs de la filière bois. Une certitude, l’association et loin d’être climato- sceptique. Ils étaient une grosse quarantaine de participants réunis, dans la deuxième ville du Cher, à l’initiative des Reboiseurs du Groupe Technique de Métiers « Milieux naturels et forestiers » de l’Unep, pour un journée d’échange sur les problématiques actuelles de l’ensemble de la filière. Services de l’État, producteurs de plants, reboiseurs, gestionnaires publics et privés étaient présents pour aborder le sujet désormais récurrent, inhérent aux modifications climatiques des territoires concernés, de l’adaptation au changement climatique et la reprise des plantations en condition de sécheresse. « Ces dernières années, les déficits hydriques régulièrement rencontrés inhérents dans les périodes de reprise des plants compliquent le travail de reboiseurs et questionnent sur l’avenir des forêts. Du fait des durées de croissance des arbres, le travail de l’amont de la filière bois, de la production des plants en pépinières à la coupe, s’anticipe sur plusieurs décennies. Le changement climatique est donc un facteur déterminant des stratégies à adopter pour le renouvellement des forêts. » explique l’association nationale.
Au long des débats, les enjeux de la filière, les analyses des réussites, des échecs de ces dernières années et ce qui pourrait être l’avenir des forêts, ont été mis en avant. Philippe Hubert, le représentant régional, n’a pas manqué de rappeler que « la forêt est un patrimoine national mais surtout un puits à carbone. Quand on plante un arbre, on restitue du carbone. C’est un cercle vertueux.» Ainsi, le constat d’une modification des essences dans les forêts est évident. D’autant que, selon les intervenants, « les situations ponctuelles que nous avons connu vont devenir plus régulières dans les années à venir. » Du coup, le chêne pédonculé, longtemps majoritaire, est appelé à disparaître des forêts du Centre Val de Loire au profit d’autres espèces. « Les essences d’arbres suivent les cartes météorologiques … » C’est d’ailleurs pour cette raison que l’Unep ne met pas en opposition la régénération naturelle mais assure qu’il faut mettre en place, dès maintenant, des filières de reboisements et continuer à expérimenter pour l’avenir même des forêts.
F.S.
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