Vierzon Pour un dernier rendez-vous …


Lancés voilà 2 ans, les rassemblements pour la « campagne citoyenne » Nous voulons des coquelicots ont pris fin, à Vierzon comme partout en France, au début du mois. L’action écologiste ne devrait cependant pas en rester là tant au niveau local que régional.
« Notre mouvement avait annoncé dès le départ qu’il s’engageait pour deux ans, jusqu’au 12 septembre 2020. Nous y sommes. » assure le communiqué de presse national de « Nous voulons des coquelicots ». Après deux années de rassemblements un peu partout en France, le premier Vendredi de chaque mois, Nous voulons des Coquelicots la campagne citoyenne en faveur de l’interdiction des pesticides en France s’est clôturée. Sur la place Jacques-Brel, ils étaient encore une douzaine pour former un cercle du silence, en hommage à « ceux qui sont morts des pesticides et aux vivants qui se battent contre les pesticides », lors de cette ultime rencontre sur le domaine public. Un dernier rassemblement placé sous le signe de la Covid-19, masque et distanciation, et de quelques fleurs écarlates accrochées près du cœur, à la manière des poppys anglo-saxons.
Pour Franck Rolland, l’un des fers de lance de la réflexion « coquelicots » sur le Vierzonnais, cette dernière action peut aussi être le début d’autre chose. Il envisage même une possible structuration de forme d’écologie apolitique à partir d’un collectif qui viendrait en complément d’autre entité, comme l’Amap, l’éco-pôle alimentaire, etc.
Si l’opération locale devrait déboucher dans un premier temps, par un moment de rencontre au cours du mois d’octobre, au niveau national, les rassemblements ont permis de récolter 1 135 134 signatures sur une pétition remise à la Ministre de la transition écologique. Paradoxe, Barbara Pompili a été la dernière à ajouter sa signature à celle des autres « coquelicots ». Sur Twitter, la ministre a pris nettement position : « Je partage l’appel du mouvement des coquelicots. Pour cela, nous devons avant tout concentrer nos efforts sur la recherche et le déploiement rapide d’alternatives, afin de pouvoir nous passer à terme des pesticides de synthèse ». En tant que secrétaire d’État à la biodiversité, en 2016, elle avait déjà porté la loi interdisant les néonicotinoïdes. Une interdiction remise en question actuellement par le gouvernement au sein duquel elle occupe sa fonction actuelle… Voilà une dernière signature qui devrait faire plaisir au ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, ministre qui, de son côté, est à l’origine du projet de loi sur les dérogations d’utilisation de ces produits.
« L’idée doit germer », comme des coquelicots au milieu d’un champ de blé. Ce n’est peut-être pas le même rendement, mais question qualité de vie …
F.S.