Blois / Agglopolys : D’un conseil à l’autre, en passant par un café gourmand


Le mois de mai est à nouveau constellé de sessions municipales et communautaires. Lundi 6 mai à Blois, jeudi 9 mai à l’agglo. Morceaux choisis.
Comme un lundi, en conseil municipal. Le 6 mai, le maire de Blois Marc Gricourt aura exposé divers dossiers, du numéro 42 au 84. On retiendra deux d’entre eux. En premier lieu, une rallonge pécuniaire de 10 000 euros ajoutée au budget primitif initial pour l’entretien du patrimoine religieux de la cité. La ville de Blois ne participera pas à la souscription nationale pour Notre-Dame (de toute façon, déjà bien pourvue…), la jugeant « non appropriée dans le contexte budgétaire actuel », incitant l’Etat a jouer son rôle, et donc préférant se concentrer sur son pré carré patrimonial. Et là, est venue cette pensée interrogative : soubresaut de prise de conscience induit par l’incendie ravageur de la cathédrale Notre-Dame de Paris ? Ou si nous sommes plus taquins : la velléité de Malik Benakcha, candidat aux municipales 2020, de « sauver l’hôtel-Dieu », objet d’une réunion publique en avril devant l’église Saint-Nicolas, motiverait-elle cette nouvelle donne chiffrée débloquée… ? Espièglerie à part, poursuivons le propos. En second abord, une demande de protection personnelle a été émise par Denys Robiliard, élu de la majorité. Ce dernier a en effet porté plainte pour diffamation et on peut dire que le sujet aura animé un tant soit peu le débat lundi 6 mai. Louis Buteau (LREM) aura notamment questionné. « Encore une plainte. Même si je ne voterai pas contre, certains pourraient finir par se demander qui sont ces élus qui attaquent régulièrement les opinions qui les dérangent ? Ou simple controverse politique dans une période pré-électorale ? Cela peut faire naître des comportements anti-élus, à force.» Jacques Chauvin (LR) aura exprimé dans la foulée son avis. « Ce n’est pas la question. Nous sommes tous des élus et le statut de l’élu se respecte. Nous avons besoin de cette protection, nous sommes tous concernés. » Marc Gricourt aura simplement rappelé que « ce genre de délibération n’est pas réalisée de gaieté de cœur. Chacun possède le droit d’exprimer son point, personne ne s’y oppose, tous ceux qui s’engagent en politique le savent. Cependant, on ne peut dire ni écrire n’importe quoi. Rumeurs, diffamation, fausses informations ont de tous temps existé mais avec les réseaux sociaux à l’audience très large, tout peut prendre des proportions parfois pénibles. À l’approche de la campagne municipale, nous pouvons appeler collectivement à la plus grande réserve. » En fin de séance, pour détendre l’atmosphère, tout un chacun sera reparti avec un café gourmand, disons même trois ! Après Juliette Armanet l’été passé, ce sera en effet le tour du groupe « Trois cafés gourmands » d’assurer le concert (traditionnellement gratuit) lié aux festivités du 13 juillet, quai de la Saussaye. Bof, rétorqueront certains, chouette répondront d’aucuns. Cela aura en tout cas la vertu de divertir le public ce soir-là, sans se prendre la tête en ces temps de morositude chronique. Pour les oreilles récalcitrantes, il y aura toujours le choix de s’offrir des gourmandises en terrasse des cafés et restaurants blésois !

Et l’agglo : sportif…
Côté conseil communautaire prévu le 16 mai, après l’heure où nous avons imprimé ces lignes, pas de sujets “excitants”, presque la routine : pêle-mêle, des subventions démontrant l’accent mis sur le développement économique, une aide au démarrage de l’association Cand’Epicerie (dont la vocation est de porter, gérer et d’animer l’épicerie de Candé-sur-Beuvron, fermée en 2017 et réouverte le 1er mai 2019 par ce biais associatif), ou encore un basculement vers une délégation de service public concernant l’exploitation du réseau de transports urbains de la Communauté d’agglomération Agglopolys. Quant au budget et aux finances, si l’on veut faire une synthèse de la gestion de l’agglo’, “pas de mauvaises surprises, la trajectoire est confirmée, avec une gestion fine de la trésorerie,” d’après le président Christophe Degruelle. “Ce que nous avons dit que nous ferions, nous l’avons fait, face aux dires de 2018 et aux débats d’orientation budgétaire de 2019.” Par contre, ailleurs, cela semble être sportif, à en lire les propos vindicatifs à l’encontre d’Agglopolys de la part de l’entraîneur de l’ADA Blois basket, Mickaël Hay, consignés par nos confrères de la Nouvelle République et de Sweet FM, accusant entre autres attaques les élus communautaires “de se regarder le nombril”. Christophe Degruelle et son directeur de cabinet se sont refusés à tout commentaire, pour ne pas remettre de la polémique sur le feu là où il n’y en pas, selon leur version. Certains tweets voient dans la réaction du coach courroucé un “pétage de câble” après une pression de match relâchée. Où se situe la vérité dans cette affaire ? Les bouches sont cousues et chacun y va de son interprétation. Un rendez-vous est d’ores et déjà pris par les parties concernées pour désamorcer l’incident. Du match de basket au ring de boxe, il n’y a qu’un pas. Un vrai panier de crabes, allez, que chacun prenne un café gourmand pour (s’)adoucir…
É. Rencien