Blois : La CPME 41 bien armée

Pour la première assemblée générale de la CPME 41 (Confédération des petites et moyennes entreprises) de Loir-et-Cher, depuis son élection, le président Laurent Kopp a, brillamment, réussi son examen de passage, même si la réunion s’est, partiellement, déroulée en distanciel. Une équipe parée pour relever les défis de la mutation déjà entamée par les entreprises.
Certes, il n’y avait pas l’ambiance habituelle, mais cela n’a pas empêché les travaux de se dérouler normalement (mais qu’est-ce qui est normal maintenant ?) pour dresser le bilan d’une année bien spéciale, en de nombreux points. Même si l’avenir reste encore incertain dans de nombreux domaines, la CPME se doit de poursuivre sa route en épaulant, le plus possible, ses adhérents et tous les chefs d’entreprises un peu perdus dans le maquis administratif et financier dû à l’installation, dans le temps, de la pandémie et de ses conséquences. Mais cela ne doit pas faire oublier le côté humain de la confédération qui s’est penchée, dès la mise en place du premier confinement, sur l’aide psychologique apportée à tous, en relation avec les collectivités locales et les instances consulaires ou rattachées, pour lancer des alertes, échanger avec les pouvoirs publics, aider les premiers atteints par la crise et tout mettre en œuvre pour valoriser les entreprises et leurs personnels, sans oublier les personnes atteintes de handicaps, tout en lançant le plan de relance et de mutation.

Investisseurs motivés et salariés de haut niveau recherchés
«Il a fallu aussi serrer les boulons financiers et retourner labourer le terrain. Cela s’est traduit par de nouvelles adhésions, un certain rajeunissement, et beaucoup d’encouragements, sans pour autant négliger le travail de nos prédécesseurs».
Les liens étroits avec le Groupement de Prévention Agréé (GPA) ont permis, également, d’écouter environ 80 responsables d’entreprises vulnérables, mais plus de 80% des dossiers étudiés étaient viables (77% l’année précédente !), et des aides leur ont été apportées, en relation avec les Communautés de communes, mais aussi Initiative Loir-et-Cher (près de 500 000 euros en tout, plus deux prêts pour 60 000 euros pour des entreprises en fonds de revitalisation, pour 150 dossiers environ). Le GPA recherche, par ailleurs, des bénévoles…, soit dit en passant. En tant que témoin, Sébastien Lemaire, président régional de l’Union des Industries de l’Imprimerie et de la Communication (UNIC), a précisé que le métier était fortement touché et que la crise, avec l’annulation des festivals, salons, concerts, etc. avait fortement grevé les chiffres d’affaires des imprimeries, dites traditionnelles par rapport aux réseaux. Pour Patrice Duceau, président régional de la GPA et membre du CESER, les nouvelles lois devraient encore pouvoir protéger, au maximum, les salariés en cas de faillites des entreprises où ils bossent avec une priorité de passage avant les autres «créanciers» habituellement moins prioritaires. «Ça risque de bouger si la donne change, comme on le sent arriver».

Éviter les querelles
Au nom du Conseil départemental, dont elle est vice-présidente, et de l’Association des maires, dont elle est présidente, Catherine Lhéritier souligna que l’Union, plus que jamais, faisait la force et que les communes comme les collectivités devaient marcher main dans la main, avec la CPME et toutes les autres structures pour défendre l’emploi «première vocation sociale équilibrée», en une cause commune où il fallait plus que jamais jouer collectif. Si la crise le permet, les projets 2021 pourront voir le jour avec la relance de l’emploi, en partenariat fort avec les forces vives du Département, en attirant le plus possible d’investisseurs potentiels en Loir-et-Cher. Les prochaines élections à la CMA 41 et à la CCI ont rapidement été évoquées, et il faudra tout entreprendre pour pouvoir accueillir des salariés de haut niveau sur les bords de la Loire, du Loir, de la Sauldre, du Cher…, dans ce que Laurent Kopp voudrait voir devenir un laboratoire vivant d’idées, appuyé sur les investissements effectués, mais de plus en plus tournés vers un XXIe siècle humainement dynamique et économiquement fort. Vaste programme. Il suffit de se retrousser les manches et éviter les querelles mesquines de chapelle ou de clocher personnelles ! Plus facile à dire qu’à faire. Laurent Kopp et son équipe soudée de la CPME 41 sont prêts, plus que jamais, à relever le défi.

Jules Zérizer