Bourges en reconquête de son centre-ville


Depuis près de six ans, des échafaudages qui ceinturent la maison de la Forestine encombrent l’espace mais aussi le paysage de la rue Moyenne, l’artère principale de Bourges. Une situation qui ne devrait plus durer trop longtemps selon Yann Galut, le maire de Bourges, et le promoteur du nouveau projet, Éric Portier.
Le centre-ville de Bourges devrait retrouver une allure plus attrayante dans les mois qui viennent avec la disparition annoncée des échafaudages qui ceinturent, depuis son incendie en avril 2015, l’immeuble des Forestines. D’ici quatre mois, bien avant la fin des travaux prévue en 2024, ils devraient entrer dans le domaine des souvenirs. C’est ce que vient d’assurer le maire de Bourges Yann Galut, lors d’une récente conférence de presse de lancement des travaux. Au cours d’une visite guidée dans les coulisses du bâtiment l’élu berruyer a expliqué les tenants et aboutissants d’un projet long à se dessiner… et qui peut encore subir les affres d’une procédure en cours auprès du tribunal administratif d’Orléans. Les responsables de la confiserie emblématique contestent en effet le permis de construire …
Alors que les ouvriers avaient déjà investi les lieux, l’édile berrichon a exprimé sa satisfaction de voir le chantier démarrer par un « ça fait chaud au cœur d’assister à la renaissance du Bar Q… » -le diminutif du Cujas, nom du bar symbolique du centre-ville berruyer qui occupait le rez de chaussée du bâtiment- avant de préciser que la vente a été « conclue dans l’intérêt de Bourges, dans l’intérêt de toutes les parties ». Selon SMBI, par la voix de son gérant, Éric Portier, « On est parti pour 14 mois de travaux, on va essayer de raccourcir mais… Le programme représente 21 logements (huit T3, cinq T4, cinq T2, deux T1 et un T5.) et 4 commerces dont une brasserie avec création de terrasse ». Plusieurs candidats « sérieux » seraient d’ores et déjà sur les rangs pour la brasserie mais le choix sera fait en fonction du « vrai type de brasserie qui pourrait se réimplanter dans la rue Moyenne ». Quant aux Forestines, le promoteur a assuré avoir été en contact « avec eux pour voir s’ils veulent venir se ré-implanter sur le site. À ce jour nous n’avons pas de position de leur part… »
Les travaux, pour un montant d’environ 5 millions d’euros TTC, seraient réalisés par des entreprises locales, pour la plus grande part. « Il n’ y a pas d’entreprises qui ne sont pas de la région » a précisé Éric Portier.
La renaissance de l’immeuble de la Forestine (sans préjuger des résultats du tribunal administratif le nom du bâtiment ne devrait pas changer) entre dans une logique de réappropriation du centre-ville de la préfecture du Cher. Alors que se profile la fin de cette verrue immobilière, à proximité, la rénovation du parking Cujas est déjà programmée par le truchement du lancement, en mars, d’un concours d’architectes en vue de la réhabilitation de la place. Dans le même temps, la rue Moyenne est en passe d’être requalifiée (sens de circulation et accessibilité piéton). Enfin, la volonté affichée de maintenir une partie de l’activité de la FNAC (l’enseigne devrait bientôt rejoindre un centre commercial de la périphérie, N.D.L.R), ou une activité similaire, sur le trottoir d’en face, entre dans cette même logique de redynamisation du centre-ville. Par les temps qui courent, la tâche n’est pas forcément la plus aisée …

Fabrice Simoes