Bourges : La ville poursuit sa reconquête des marais


Les marais de Bourges, espace naturel de 135 hectares, font l’objet depuis des années de grands soins tant son écosystème est fragile et à préserver. Actuellement, la ville réalise la dernière tranche de son opération annuelle de désenvasement des marais.
Suite à l’évolution des pratiques, ainsi que des usages, des études et des concertations avaient été menées voilà quelques années déjà. Elles avaient démontré un envasement non maîtrisé des marais. Dans la foulée, en 2012 une demande d’intérêt général avait été faite afin d’entreprendre l’étude, l’exécution et l’exploitation de tous travaux sur le site. Cette DIG permettait à la collectivité d’intervenir sur les parcelles privées au moyen de fonds publics. Validée par arrêté préfectoral en avril 2012, cette autorisation de travaux de restauration a été prolongée jusqu’au 27 avril 2022. Une tranche des travaux, commencée le 14 octobre 2019, s’est terminée le 25 octobre dernier. Elle ciblait une zone située à l’extrémité de la rue de Babylone. Pour un coût de 70 000 euros, entièrement pris en charge par la ville de Bourges, les travaux réalisés étaient destinés à maintenir et restaurer la fonction hydraulique des marais, la qualité des eaux, la gestion des espèces envahissantes et la préservation du patrimoine naturel et culturel de cet espace.
L’opération a débuté par des relevés bathymétriques avant (et après) travaux sur le linéaire à curer avant de restaurer un tirant d’eau fonctionnel en extrayant par curage des vases sur les coulants structurants désignés. Ces vases et sédiments ont été déposées sur les parcelles jouxtant les coulants, jusqu’à une distance de 2,50 m depuis la berge. Les boues ont par ailleurs été analysées, notamment pour valider la présence ou non de plomb, avant d’être épandues sur les parcelles. Quant aux embâcles ( souches, troncs, etc), macro-déchets ( électro ménager, pneus, plastiques, bouteilles, et autres objets divers) remontant à la surface suite au curage, ils ont été évacués vers les filières spécifiques d’élimination. L’utilisation d’un engin amphibie a permis d’intervenir dans tous les canaux. L’intervention sans dommage sur les berges et les parcelles s’est avérée possible de par le faible poids de l’engin (inférieur à 1,5T), combiné avec des chenilles en caoutchouc. C’est un bras hydraulique avec différents outils qui a assuré le faucardage, le ramassage, le pompage, le dragage et le lagunage des diverses excavations. Au terme du chantier, le maire de Bourges, Pascal Blanc, a précisé que “ depuis 2013 nous faisons du curatif, désormais nous allons faire du préventif”. Les Marais ont ainsi retrouvé une part de leur beauté. Il faut maintenant que chacun respecte ce site classé et fragile.
J.F.