Ces quinze derniers jours…


Chambord : le château de feu François Ier fait peau neuve

L’entreprise Chapisolation de Fontaines-en-Sologne est à pied d’œuvre depuis quelques semaines pour redonner une jeunesse à la salle des Communs d’Orléans, en collaboration avec la société Lefèvre qui effectue les opérations de restauration des 383 m3 des lieux précités, sous la direction de l’architecte en chef des Monuments Historiques, Philippe Villeneuve. Histoire de mettre les petits plats dans les grands avant de fêter comme il se doit en 2019 la période Renaissance ainsi que le début de la construction du monumental Chambord par Léonard de Vinci il y a 500 ans. Qui dit anniversaire exceptionnel, dit procédé novateur. Le sol de ces Communs royaux abrite désormais de fait une mousse isolante polyuréthane, cachée sous une chape de sulfate de calcium et des tomettes, après le coulage d’une dalle en béton. Un principe novateur. Adonc, la vie de château, c’est reparti pour cinq centenaires ?


Département : rentrée rime avec gracieuses entrées

Le président Nicolas Perruchot l’avait annoncé il y a quelques mois, le grand jour est arrivé. Le Conseil départemental permet cet automne aux loir-et-chériens de découvrir gratuitement le domaine de Chaumont-sur-Loire et le jardin du Plessis-Sasnières, ce du 22 septembre au 21 octobre. Il s’agit de la deuxième opération de ce genre; l’an dernier, le public avait pu explorer le château de Chambord sans débourser un euro et plus de 41 000 visiteurs avaient saisi l’opportunité. Une seule condition : pour bénéficier de la gratuité, les habitants de Loir-et-Cher devront impérativement réserver leurs billets d’entrée sur departement41.fr. A vos claviers et souris…


Blois : l’épilogue est dans le panier… de basket

Pro A ? Pro B ? L’affaire, qui aura agité cet été 2018, est désormais réglée. « Par une ordonnance rendue ce 4 septembre 2018, le Tribunal Administratif de Paris, jugeant en référé, a rejeté la requête de l’ADA Blois Basket 41 qui demandait, après avoir conquis le titre de champion de France de Pro B, son engagement en JEEP Elite pour la saison 2018-2019. » Sans surprise, un communiqué de presse réitère la mauvaise nouvelle. «Pas de passe-droit. Les règles sont les règles,’» avait martelé Laura Flessel en juillet à Lamotte-Beuvron, encore ministre des sports à ce moment-là.  L’ADA Blois accuse le coup, non sans amertume. Le club affirme prendre « acte de cette décision et maintient qu’en refusant son accession pour des raisons purement réglementaires, liées à l’absence de centre de formation agréé, le basket français ne s’honore pas. L’ADA Blois a gagné son titre sur le terrain, avec des finances saines. L’ADA Blois a inauguré son centre de formation le jeudi 30 août 2018, répondant à tous les critères exigés par le cahier des charges de la Fédération Française de Basket-Ball. Le juge a estimé que le refus ministériel d’agrément datant de juin était suffisant pour refuser l’accession en Jeep Elite, nonobstant le fait de répondre à l’intégralité de ces critères deux mois plus tard. » La suite ? après 3 mois et demi de procédure, le club abdique et préfère « laisser la parole au sport ». Fair-play… contraint.


Blois, encore : La Loire est basse, les archéologues se régalent

Chaque année à la même période, fin août-début septembre, les Blésois peuvent apercevoir les archéologues et chercheurs de l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives), du Service régional d’archéologie de la DRAC Centre-Val de Loire, et des archéologues plongeurs de Roto Sports association, fouiller le lit de la Loire près du pont Jacques-Gabriel. Ils profitent de l’étiage particulièrement bas à cette saison pour poursuivre leurs recherches autour des vestiges du pont de pierre médiéval, datant des environs du XIIIe siècle, et des petits piliers en bois plantés près des berges, qui suscitent toute leur curiosité quant à leur utilisation au Moyen Age. « S’agit-il de vestiges de digues, d’anciens aménagements d’accostage, quels peuvent être leurs liens avec le pont médiéval, dont on voit parfaitement les bases des piles actuellement ? » s’interroge Didier Josset, archéologue et responsable d’opérations à l’INRAP de Tours. Mais il y a peut-être mieux : entre les vestiges de ce pont médiéval – dans l’axe de l’actuelle rue du Commerce – et le pont Jacques-Gabriel (construit au XVIIIe siècle), des plongeurs archéologues fouillent ce qu’ils pensent être les vestiges d’un autre pont, antérieur au pont du XIIIe siècle, et qui pourrait remonter au haut Moyen Âge, vers le Xe – XIe siècle… «  Entre le pont Jacques-Gabriel et les piles du pont médiéval, il y a vraiment des choses très intéressantes » assure Didier Josset, qui trouve là matière à poursuivre son programme de recherche, qui s’inscrit dans celui, plus vaste, de Blois depuis l’Antiquité. La Loire et Blois n’en ont pas fini de nous surprendre et de livrer leurs secrets !

E. Rencien

et F. Sabourin