Ces quinze derniers jours… dans l’Indre


Inauguration en grande pompe, avec grognard de service.

Le navire de Bertrand refait à neuf

Les travaux de rénovation de la place Sainte-Hélène et de la montée des Cordeliers se sont achevés le 6 juillet, juste à temps pour la tenue du premier marché gourmand. Le général Bertrand appréciera simplement la rénovation de la place  qui a la forme de la Belle Poule, -le navire qui ramena les cendres de Napoléon de Sainte-Hélène en 1840- sa statue tourne le dos aux Cordeliers, sans doute le plus beau bâtiment de Châteauroux, qui bénéficie désormais d’un environnement à la hauteur de la qualité de son architecture. Une dernière phase de travaux en fait puisque la restauration a débuté en 1975 avec la disparition de la gendarmerie qui bouchait la perspective et occupait une partie des bâtiments conventuels. Les jardins en terrasse l’ont remplacée et l’inauguration de ces aménagements avaient eu Gérard Depardieu pour invité d’honneur, en 1980. Sur la place Sainte-Hélène se tiendra, vendredi, le dernier marché des artisans.


Arnaud Clément a retrouvé une famille, plus à gauche que la précédente.

Arnaud Clément fait un pas à gauche

Arnaud Clément, l’opposant le plus virulent de Gil Avérous, est en train de passer de la droite à la gauche du maire. Ancien du RPR, devenu représentant de Debout la France dans le département de l’Indre, le prof d’histoire n’avait pas goûté la liaison éphémère de Nicolas Dupont-Aignan avec Marine Le Pen au deuxième tour des présidentielles, et avait immédiatement quitté le mouvement. Il avait poursuivi sa traversée solitaire de la vie politique castelroussine, se retrouvant souvent seul de son avis lors des votes du conseil municipal. Et voilà qu’il vient d’annoncer avoir été nommé délégué départemental d’Agir, la Droite constructive, résultat d’une des multiples fractions du mouvement Les Républicains au lendemain de la présidentielle. La première tâche du délégué départemental sera de rassembler les adhérents de l’Indre, si ils existent. Agir se revendique plus proche du président Macron que de Laurent Wauquiez. Le retrouver dans un mouvement qui se proclame Constructif, voilà qui risque de faire sourire la majorité du conseil municipal.


Lisa Wolf, facteur de cornemuse à Neuvy-Saint-Sépulcre, aux côtés d’Eric Wienling, fait la promotion de la région Centre… et montre l’exemple, elle est allemande.

Le son continu plus que jamais

Qu’il pleuve qu’il vente qu’il neige, les musiciens trad et les luthiers sont prêts à traverser l’Europe pour se retrouver au Château d’Ars. Cela fait quarante ans que cela dure et ceux qui ont repris le flambeau voici quatre ans avaient le sourire en accueillant leurs partenaires après une première soirée de festival. Car le plus du « Son continu » c’est le soleil et là il accompagnait copieusement la promenade inaugurale. Le beau temps est aussi synonyme de longues nuits de danceries sur le grand parquet, devant la façade du Château d’Ars. Rencontre de luthiers, concerts improvisés, prestations de musiciens et de petites formations sous le barnum de la pommeraie, leçons de danse et concerts du soir, le cocktail est éprouvé et le charme du parc du Châtau d’Ars, parfaitement sécurisé, agit toujours.


L’ancienne maison de FO a grand besoin d’être rafraîchie.

La nouvelle vie de la maison de FO

A l’entrée de rue Porte Neuve, tournant le dos à la préfecture, le bâtiment a de l’allure. Il portait une enseigne indiquant qu’il était le siège du syndicat Force Ouvrière, jusqu’à ce qu’au printemps, FO rejoigne la maison des syndicats, à Beaulieu. Le bâtiment a de l’allure, mais tout est à reprendre à l’intérieur. Trois acquéreurs potentiels se sont manifestés, proposant une acquisition bien supérieure à l’estimation des domaines. C’est la proposition de CERFRANCE, désireuse d’y installer une agence comptable, qui a été retenue par la ville de Châteauroux, propriétaire des locaux. La vente sera effective pour un montant de
225 000€, sous réserve que le nouvel acquéreur puisse y apposer une enseigne en lettres détachées rétro éclairée au dessus de la porte et un drapeau rigide au nom de la société sur le pignon. On attend l’avis des bâtiments de France. On fera difficilement plus moche que l’antique enseigne de FO.

Pierre Belsoeur