Le château délivre de nouveaux secrets !


Après l’ouverture de trois salles d’interprétation en 2016, le château de Blois délivre des nouveaux secrets avec l’ouverture du Cabinet de l’Étiquette et le Belvédère des Jardins.
Avec ces deux nouvelles salles, le château propose une nouvelle lecture et restitue précisément la distance protocolaire mise en place par Henri III entre l’aristocratie et la noblesse.
Situé au deuxième étage, le Cabinet de l’Étiquette évoque le cérémonial et les protocoles mis en place par Henri III entre 1578 et 1585 qui visent à hiérarchiser l’accès à la personne du roi.
La chambre du roi s’ouvre sur trois cabinets dont la succession participe à sa sacralisation et impose une distance symbolique entre le Roi et ses sujets. Ces règlements et le développement des fêtes dans lesquelles la noblesse paraît de plus en plus spectatrice d’une mise en scène de la majesté participe de la même politique de pacification et d’exaltation de l’autorité royale. Barrières près de sa table, accès à sa chambre limité aux plus intimes : ces usages provoquent la colère des courtisans, habitués sous les règnes précédents à une plus grande familiarité avec le souverain.

Vue imprenable depuis le Belvédère

Ancienne tour médiévale réaménagée en cabinet au XVIe siècle, le Belvédère des Jardins se situe au deuxième étage et embrassait autrefois les immenses jardins royaux du château qui s’échelonnaient sur trois terrasses jusqu’à l’actuelle gare.
Aujourd’hui disparus, ils ont été créés entre 1499 et 1508, à la demande du roi Louis XII, par Dom Pacello de Mercogliano, Le Maitre Jardiniste de François Ier repéré par Charles VIII lors de son épopée transalpine.
Reliés au château par un pont de pierres surmonté d’une galerie, ils formaient alors un lieu enchanteur de promenade, de repos et de recueillement, mais aussi de distractions (poésie, musique et jeux de paume). De la « loggia » ouverte aujourd’hui sur la ville, on aperçoit encore la façade des Loges, conçue vers 1519 et percée de balcons ainsi que deux bâtiments originels : l’Orangerie dans laquelle étaient remisés les agrumes, et le pavillon de la Reine Anne de Bretagne, exemple rare de pavillon d’agrément français du XVIe siècle qui servait de lieu de contemplation ou de réunion.